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Plainte contre Maduro pour déportation massive de Colombiens en 2015

Des avocats colombiens et vénézuéliens ont déposé une plainte auprès de la justice colombienne contre le Président du Venezuela, Nicolas Maduro, pour crimes contre l'humanité après la déportation massive de Colombiens en août 2015.

Plainte contre Maduro pour déportation massive de Colombiens en 2015
Le Président vénézuélien Nicolas Maduro. Ph. DR

Un groupe de procureurs et d'avocats de douze pays ibéro-américains ont exprimé leur soutien à la Procureure générale du Venezuela opposante au Président Maduro, Luisa Ortega Diaz. Ils ont exprimé de leur «préoccupation» suite aux attaques ciblant la responsable judiciaire vénézuélienne. «Nous condamnons les actes de harcèlement, de pression, d'ingérence et de menace dont fait l'objet Mme Ortega», a indiqué l'Association ibéro-américaine des procureurs (AIAMP). Un document à cet effet, publié par le ministère public vénézuélien, a été signé par les représentants des ministères publics de l'Argentine, du Brésil, du Chili, de la Colombie, du Costa Rica, du Salvador, de l'Espagne, du Guatemala, du Panama, du Paraguay, du Portugal et de l'Uruguay. Au même moment, des avocats colombiens et vénézuéliens ont déposé une plainte auprès de la justice colombienne contre le Président du Venezuela, Nicolas Maduro, pour crimes contre l'humanité après la déportation massive de Colombiens en août 2015.

Le texte de la plainte, d'environ 400 pages, a été déposé auprès du tribunal de Cucuta, capitale du département de Norte de Santander, à la frontière du Venezuela, indique le quotidien «El Tiempo Bogota». Le 19 août 2015, le Président vénézuélien avait ordonné la fermeture d'un tronçon de la frontière entre le Venezuela et la Colombie, une mesure élargie ensuite à toute la frontière limitrophe dans le cadre d'un plan de lutte contre la contrebande et les paramilitaires dans la région. Quelques jours après cette mesure, qui avait été accompagnée de la déclaration d'un état d'urgence dans plusieurs municipalités au Venezuela, environ un millier de Colombiens vivant dans ce pays avaient été déportés alors que 15.000 autres avaient décidé de revenir en Colombie, déclenchant ainsi une grave crise diplomatique entre Bogota et Caracas. La frontière vénézuélienne est restée fermée jusqu'au mois d'août 2016 avec une réouverture progressive des postes frontières. Les plaignants espèrent que les autorités colombiennes considèreront cet épisode à la lumière du Statut de Rome et du droit international humanitaire.

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