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Plantu, invité d’honneur de l’événement «Tsawar m3aya»

Organisée par le Bureau de l’Unesco pour le Maghreb, Cartooning for Peace et l’Institut français de Rabat, «Tsawar m3aya» (Imagines avec moi) est une exposition fruit d’une rencontre ayant réuni les organisations de jeunesse engagées dans la promotion de la participation citoyenne des jeunes, la promotion des droits humains et de la liberté d’expression au Maroc, ainsi que des dessinateurs de presse professionnels.

Plantu, invité d’honneur  de l’événement «Tsawar m3aya»
L'exposition a connu la participation de plusieurs organisation et des dessinateurs de presse marocains.

Une opportunité, comme l’a souligné Zoubida Lemseffer, du Bureau de l’Unesco pour le Maghreb, pour offrir à voir à un large public des dessins de presse, puis faire réfléchir à ces créations journalistiques. Sachant que ce genre de dessin ne bénéficie pas d'une grande popularité au Maroc. «Cette exposition est une occasion pour faire découvrir ces dessins au jeune public. Nous sommes honorés d’accueillir cette manifestation en présence du président de l’ONG Cartooning for Peace et dessinateur du journal “le Monde”, Plantu», affirme le directeur de l’Institut français de Rabat.

Quant à Plantu, considéré comme le parrain de ces dessinateurs, il s’est dit très content d’être au Maroc et de participer à cet événement. «À chaque fois que je rencontre et je discute avec mes amis dessinateurs marocains, moi-même j’apprends beaucoup de choses. Il y a le terme censure qui revient toujours dans nos discussions. Il faut dire que j’ai été moi aussi victime de censure à plusieurs reprises», précise Plantu. Le dessinateur marocain Rik, exerçant à «L’Économiste», définit la censure comme quelque chose d’intrinsèque dans le métier du dessinateur. «Nous devons composer avec chaque sujet. Nous avons des interdits au Maroc que nous connaissons. Il faut dire aussi que nous travaillons avec des journaux ou des institutions qui ont, eux aussi, des intérêts à défendre. Donc, avec l’expérience et le temps, nous savons ce qui peut passer et ce qui ne le peut pas. Mais les interdits sont relatifs selon chaque pays et chaque organisme. Je considère, toutefois, qu’on ne peut pas rire de tout».
Une idée qu’un collègue de Rik ne partage pas, soulignant qu’il faut seulement raconter la bonne blague et savoir comment la présenter. «Car ce sont les interprétations qui font peur». C’est tout un monde qui a ses lois, ses exigences et ses interdits, mais qui n’est pas très approché par les femmes, puisque 90% des dessinateurs sont des hommes. D’où le respect mérité à Riham El Hour, la seule femme dessinatrice appartenant à ce groupe marocain, dont le fait d’exercer ce métier lui permet d’évoquer des thématiques concernant la femme. «Je dessine tout. Sauf qu’en tant que femme, je m’intéresse plus aux sujets en relation avec les problématiques de la femme et pour dire aussi que la femme peut intégrer tous les domaines. Mais ce n’est pas facile d’être femme dessinatrice au Maroc».
Un constat qui fait fuir beaucoup de femmes malgré leur génie de dessinatrice. Toujours est-il que l’exposition présentée, le 11 avril à la Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc, puis du 12 jusqu’au 25 avril à l’Institut français de Rabat, pourra encourager d’autres femmes à intégrer ce domaine, du fait que plusieurs ateliers aborderont à l’occasion des thématiques relatées par les dessinateurs, notamment l’éducation, l’emploi, la santé, l’égalité, l’accès à l’information ou encore la liberté d’expression, mettant en relief le regard des jeunes vis-à-vis de ces défis et problématiques. Rappelons que ce projet est conçu dans le cadre des programmes «Réseaux de jeunesse en Méditerranée-Net-Med Youth», mis en œuvre par l’Unesco et soutenu par l’Union européenne. 

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