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La future usine du groupe PSA à Kénitra constituera avec celle de l’Iran les deux pôles industriels de la région Afrique et Moyen-Orient du constructeur automobile français. Une région qui a vu ses volumes de ventes doubler ces 3 trois dernières années et où le groupe nourrit de grandes ambitions. Carlos Tavares, président du directoire du groupe, cible un million de véhicules vendus à moyen terme dans la région qui seront issus de ces deux sites. «Nous produisons localement ce que nous vendons localement. Pour le marché africain, nous comptons proposer des véhicules adaptés aux particularités du continent notamment en ce qui concerne le climat et le réseau routier», précise Tavares. Et c’est l’usine de Kénitra qui servira de plateforme industrielle pour l’Afrique, confirme le constructeur. Le site marocain fournira donc des véhicules, des moteurs mais également des kits de voitures à destination des sites d’assemblage finaux au Nigeria, au Kenya et à l'Ethiopie notamment. Une manière de gagner en compétitivité.
De ce fait, plus de 80% de la production de l’usine marocaine seront destinés à l’export. La quasi-totalité des véhicules écoulés par le groupe en Afrique seront ainsi produits au Maroc. Pour rappel, la capacité de production de l’usine s'élève à 90.000 véhicules par an au démarrage, en 2019, et atteindra les 200.000 unités en rythme de croisière avec des extensions éventuelles de la capacité à long terme. Pour ce qui est de la logistique, l’usine bénéficiera de sa proximité au port Kénitra Atlantique qui sera opérationnel en 2021. Entre-temps, soit entre le début de la production de l’usine en 2019 et l’émergence du port en 2021, l’acheminement se fera par rail jusqu’au port de Tanger Med. «En attendant le port de Kénitra, une ligne ferroviaire directe entre le site et le port Tanger Med sera mise en place pour exporter les véhicules PSA sur les marchés africains», confie Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique lors de la visite du chantier le 15 juin (www.lematin.ma). Le ministre a réitéré la disponibilité de l’État marocain à accompagner de très près ce projet. Le Maroc peut se targuer d’être le catalyseur de l’industrie automobile en Afrique, se félicite-t-il. «Le Maroc a acquis une bonne expérience dans ce domaine. Grâce au sourcing local, nous disposons d’équipementiers marocains de haut niveau, de talents, d’instituts reconnus. Nous fournirons plus d’efforts pour que nous soyons davantage dans les radars des constructeurs mondiaux. Nous comptons partager notre expertise avec nos amis africains notamment à la CEDEAO (Communauté économique de États de l'Afrique de l'Ouest), en faveur des pays désireux de développer leur secteur de construction automobile», annonce le ministre.
