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Près de 30 morts dans deux attentats-suicides à Bagdad

Près de 30 personnes ont été tuées et une centaine blessées dans deux attentats-suicides survenus à quelques heures d'intervalle mardi à Bagdad, au moment où les forces irakiennes progressaient lentement face aux jihadistes à Mossoul plus au Nord.

Près de 30 morts dans deux  attentats-suicides à Bagdad

Les deux attentats, qui ont fait 30 morts à Bagdad, ont été revendiqués par le groupe État islamique (EI), celui-là même qui résiste aux troupes gouvernementales à Mossoul où le sort de quelque 200.000 civils pris au piège des combats inquiète les organisations internationales. Ils ont eu lieu en plein mois de jeûne musulman du ramadan, souvent endeuillé en Irak par des attentats jihadistes, et témoignent de la capacité de l'EI à toujours frapper malgré les revers sur le terrain. Mardi peu après minuit, un kamikaze a fait exploser un véhicule piégé devant un marchand de glaces populaire dans le quartier de Karrada, dans le centre de la capitale irakienne, ont précisé des responsables.

Quelques heures plus tard, un kamikaze a fait exploser une voiture piégée non loin du principal bâtiment du service des retraites, près d'un important pont de la capitale, a indiqué dans un communiqué le commandement des opérations à Bagdad. À Mossoul, dernier grand fief urbain de l'EI en Irak, les forces gouvernementales soutenues par l'aviation de la coalition internationale dirigée par les États-Unis progressaient en direction de la vieille ville, leur ultime objectif, mais dont la reconquête s'avère ardue. Selon l'ONU, entre 180.000 et 200.000 civils sont bloqués dans les secteurs tenus par les jihadistes, la majorité dans la vieille ville, un entrelacs de ruelles étroites très peuplées et difficiles d'accès pour les blindés irakiens.

L'aviation irakienne a largué mardi des tracts exhortant les habitants à fuir les zones de combat et les quartiers jihadistes, mais l'ONU s'inquiète de l'impact humanitaire d'un nouvel exode massif. «Les civils sont probablement bien plus en danger aujourd'hui, dans les toutes dernières étapes» des opérations militaires, a affirmé la coordinatrice humanitaire de l'ONU pour l'Irak, Lise Grande. Appuyées par la coalition internationale, les forces irakiennes mènent depuis mi-octobre l'offensive pour reconquérir Mossoul, tombée en juin 2014 aux mains de l'EI et où son chef Abou Bakr Al-Baghdadi a fait sa seule apparition publique en juillet de la même année. En sept mois, 760.000 civils ont quitté leur domicile à Mossoul, dont environ 150.000 sont déjà retournés chez eux, selon Mme Grande. La perte de Mossoul constituerait un revers majeur pour l'EI mais ne mettrait pas fin pour autant à la guerre contre l'organisation extrémiste qui contrôle encore des territoires dans trois provinces d'Irak. 

Avec agences

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