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Quel coût pour le recrutement ?

Le recrutement d’un nouveau salarié est un investissement nécessaire. Cependant, dans une conjoncture économique difficile, l’entreprise doit se montrer vigilante et mettre toutes les chances de son côté en optimisant le coût du recrutement et en établissant une relation win-win avec le nouvel employé. Le point avec Ismaïl Belabbess, consultant associé MCBI Conseil.

Quel coût pour le recrutement ?

Éco-Conseil : Le recrutement est considéré comme un investissement, l’enjeu de réussite y est donc important. Pourquoi ?
Ismaïl Belabbess : Le recrutement est une phase cruciale dans la vie de l’entreprise. Avoir des ressources humaines adaptées au sein de votre entreprise peut vous permettre de développer votre entreprise ou au contraire peut avoir des conséquences néfastes sur son développement si votre personnel salarié n’est pas adéquat. D’ailleurs, il existe une corrélation entre les méthodes de recrutement, les conditions de travail et les résultats de l’entreprise.
Pour que le recrutement soit un investissement réussi, il est nécessaire d’optimiser sa politique de recrutement. En s’appuyant sur des techniques de recrutement et d’évaluation efficaces, il est également prouvé qu’une entreprise réduit considérablement les coûts liés à l’investissement humain dans l’entreprise.
En effet, plus le candidat retenu possède la personnalité et les compétences nécessaires à la mission, plus vite il sera opérationnel et efficace. De même, s’il a le réel potentiel pour évoluer dans l’entreprise, le ROI (Retour sur investissement) en sera d’autant plus rapide. Enfin, pour garantir une réussite complète du processus de recrutement, l’étape d’intégration de la personne sélectionnée est une étape indispensable à investir pour que votre recrutement soit réussi.

Comment évaluer ce coût lié au processus de recrutement ?
Au-delà du coût de recrutement d’un salarié correspondant à son salaire, les cotisations sociales, les primes et avantages divers, le coût d’un processus de recrutement correspond à plusieurs aspects :
• Au processus de recrutement, aux différentes étapes du recrutement, qui concernent l’analyse de la demande et du besoin, la rédaction de l’offre d’emploi, les choix de diffusion de l’offre, l’analyse et le tri des candidatures, la réalisation des entretiens, le choix du candidat retenu, l’envoi des réponses, la communication au sein de l’entreprise, les démarches administratives (contrat de travail, dossier administratif) et enfin l’élaboration et le suivi d’intégration du candidat recruté.

Ainsi, il faut prendre en charge le coût horaire des différentes personnes intervenant dans le processus de recrutement (recruteur, le N+1 de la personne recrutée, le DG et le DRH…), multiplié par le nombre d’heures passées pour chacune des étapes.
• Les entreprises sont de plus en plus outillées pour optimiser leur processus de recrutement : CVthèque, test d’évaluation, logiciel de gestion, utilisation des réseaux professionnels pour la diffusion d’annonces et la sélection des candidats. Ainsi, il faut comptabiliser tous ces outils sur un système d’amortissement. Il faut également comptabiliser Internet et les communications téléphoniques dans le coût d’un recrutement.
• Enfin il faut compter le temps pour que la personne soit opérationnelle entre son premier jour d’intégration et sa complète productivité.

Cela implique aussi l'évaluation du coût d'un mauvais recrutement ?
Exactement, nous ne sommes pas dans une science exacte et le recrutement peut échouer malgré toutes les précautions prises par l’entreprise.
Pour évaluer le coût d’un mauvais recrutement, il faut prendre en considération :
• Le coût du recrutement.
• La rémunération.
• Le coût du maintien en poste.
• Le coût de la fin de la période d’essai ou du licenciement.
• Le coût des erreurs business et des opportunités manquées.
• Le coût du déficit de productivité des équipes.
Par conséquent, le coût d’un mauvais recrutement est bien plus important qu’un recrutement réussi.

Dans un contexte économique difficile, comment optimiser ces coûts ?
Pour optimiser ces coûts, il est important dans un premier temps d’analyser la demande de recrutement afin d'utiliser la méthode et les outils les plus adéquats. Selon les profils, l'appel à un cabinet externe serait peut-être plus judicieux, d’autant plus que le cabinet prévoit une période de garantie. Aussi, utiliser des outils permettant de gérer votre CVthèque et vos candidatures vous permettrait de gagner du temps et par conséquent de faire des économies financières. Pour résumer, il faut garder à l’esprit une règle simple : meilleure sera la préparation du recrutement, meilleures seront les chances de ne pas se tromper. Car dans un recrutement, l’essentiel se joue dans les phases en amont, à savoir toutes les étapes avant la phase d'entretien : processus de décision avant le lancement du recrutement, définition du profil recherché, stratégie de sourcing, implication des opérationnels... Investir du temps dans la préparation permet donc, in fine, de limiter les coûts du recrutement. 

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