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Quelles tendances pour le marché ?

En matière de financement des opérations immobilières, la croissance des crédits à l’immobilier s’est accélérée, enregistrant une hausse de 4,2% à fin mars 2017, après +0,7% un an plus tôt, confortée par l’évolution toujours favorable des crédits à l’habitat (+4,7%) et par la reprise des crédits attribués à la promotion immobilière (+2,4% après -12% à fin mars 2016) pour la première fois depuis fin janvier 2014.

Quelles tendances pour le marché ?

Quand le bâtiment va, tout va ! Le dicton est, certes, connu et reconnu, seulement la conjoncture de ce marché est tant en nuances qu’il est difficile aujourd’hui d’établir un constat clair et uniforme. Si l’immobilier a eu un impact direct sur la croissance économique et sa stabilité, ce secteur est confronté un ralentissement. En cause, une offre abondante qu’il faut ajouter aux nouveaux plans d’aménagement qui ont permis de libérer du foncier. L’année 2016 a connu une baisse qui s’est traduite par une diminution du volume des transactions relatif à la location et la vente d’immobiliers d’entreprises. Ce ralentissement intervient sous l’effet essentiellement d’une quasi-stagnation des prix des appartements, alors qu’ils avaient marqué une augmentation de 1,8% en 2015.

L’année 2016 a aussi été marquée par une hausse des transactions immobilières. Selon l’analyse de Bank
Al-Maghrib relative l’indice des prix des actifs immobiliers, les ventes sont passées d’un repli de 1,3% en 2015 une hausse de 8,1% en 2016. Cette hausse a concerné toutes les catégories d’actifs avec, en particulier, une progression de 7,9% pour les biens résidentiels. Pour les ventes, des hausses de 8% ont été enregistrées pour les appartements, de 7,8% pour les maisons et de 6,7% pour les villas. Par ailleurs, les prix des actifs immobiliers auraient connu en 2016 une légère hausse.

Selon la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) au ministère de l’Économie et des finances, les ventes de ciment, principal baromètre du secteur du BTP, ont reculé de 4,7% à fin mars 2017, affichant une atténuation comparativement au repli enregistré fin février 2017 (-7%).
En matière de financement des opérations immobilières, la croissance des crédits à l’immobilier s’est accélérée, enregistrant une hausse de 4,2% à fin mars 2017, après + 0,7% un an plus tôt, confortée par l’évolution toujours favorable des crédits à l’habitat (+4,7%) et par la reprise des crédits attribués à la promotion immobilière (+2,4% après -12% à fin mars 2016) pour la première fois depuis fin janvier 2014, note la DEPF. Toutefois, les prix sont restés stables et ont permis certains projets qui étaient différés de se réaliser et d’y voir le jour. Ainsi, les prix du foncier ont progressé de 2,1% après une amélioration de 1,2% une année auparavant. Ceux des locaux commerciaux ont grimpé de 5,6% après avoir diminué de 1,6%.

Le secteur de l’immobilier connaît ainsi un essor sans précédent au Maroc, suite la mise en place de la stratégie nationale en matière d'urbanisme, l'exonération des taxes dans le cadre de la politique des 200.000 logements et la baisse des taux d'intérêt. Soutenu par le produit du logement 140.000 dirhams en faveur des familles à revenus limités, ce programme national, totalement exonéré d'impôts, vise faire bénéficier les familles les plus démunies des subventions de l'État, notamment celles dont le salaire mensuel n'excède pas 1,5 fois le SMIG (2.700 dirhams), diversifier l'offre en logements dans le cadre de la lutte contre l'habitat insalubre et impliquer les petits et moyens promoteurs immobiliers dans ce type de projets. Du côté de l’offre, l’intervention publique a porté sur l’encouragement des opérateurs privés s’orienter vers le créneau du logement social travers notamment des exonérations fiscales, la mobilisation du foncier public, la fusion des Opérateurs publics de l’habitat (OPH) en un seul organisme dénommé «Al Omrane» et le recentrage de son rôle vers l’aménagement, la mise en place du guichet unique, l’accélération de l’approbation des documents d’urbanisme et la préparation du projet de Code de l’urbanisme. Grâce aux mesures incitatives des pouvoirs publics, le logement social explose, car l'offre de financement devient de plus en plus alléchante, notamment travers le Fonds de garantie des revenus irréguliers et modestes (Fogarim).

Certaines banques accordent même des prêts immobiliers d'un montant minimum de 100.000 DH et une quotité de 100% de l'acte de vente, pour un financement optimal par nature de prêt. Celui-ci est destiné financer l'acquisition de terrains nus affectés la construction d'un logement usage d'habitation principale et de logements individuels, ainsi que l'acquisition, l'extension ou l'aménagement de logements usage d'habitation principale. La durée de remboursement s'étale, dans la limite de la date du départ la retraite du bénéficiaire, sur une période de 15 ans, extensible 20 ans, pour l'acquisition ou la construction de logement, et 5 ans pour le terrain, l'aménagement ou l'extension. Les intérêts des prêts sont fixés, d'un commun accord, au taux de 8% HT fixe, soit 8,56% TTC. Le gouvernement a également lancé plusieurs programmes immobiliers, dont celui des villes nouvelles et des pôles urbains. D’autres mesures supplémentaires, qui s'étaleront jusqu’au 2020, devront permettre de mobiliser des investissements dans le secteur de construction des logements sociaux de près de 60 milliards de DH et contribueront créer près de 160.000 postes d'emploi. Elles concernent aussi l'exonération des promoteurs immobiliers des impôts sur la société (IS) et sur le revenu (IR) et des droits d'enregistrement et de timbre, selon des conventions conclues avec l'État et qui font l'objet d'un cahier de charges pour la construction d'au moins 500 unités d'habitat social d'ici 2020. S'agissant de la structuration du secteur, ces mesures visent élargir la base des promoteurs immobiliers et offrir des opportunités d'investissements aux PME opérant dans le domaine de la promotion immobilière. Le but de ces incitations est de lutter contre toute spéculation foncière. 

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