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Quels risques-pays pour les partenaires du NAFTA ?

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Principaux indicateurs économiques en 2016
(résultats provisoires)
Croissance PIB (%) : 1.5
Inflation (moyenne annuelle) : 1.8
Dette publique / PIB (%) : 92.3

Points forts

• Ressources énergétiques abondantes et diversifiées
• Cinquième plus grand producteur de pétrole et de gaz au monde
• Démographie dynamique (flux migratoires)
• Secteur bancaire solide, bien capitalisé et supervision rigoureuse

Points faibles
• Degré d’ouverture élevé et forte dépendance à l’économie des Etats-Unis
• Insuffisance des dépenses de R&D
• Perte de compétitivité des entreprises manufacturières liée à la montée en puissance des concurrents émergents
• Endettement élevé des ménages
• Fragilisation des exportations énergétiques (ressources de gaz naturel aux Etats-Unis)
• Infrastructures d’acheminement du gaz insuffisantes

Évaluation des risques

• La demande domestique soutiendrait l’activité malgré les aléas baissiers

En 2015, la croissance avait été fortement affectée par la chute de l’investissement dans le secteur pétrolier survenu en raison de la baisse des recettes et des profits du secteur, conséquence de la faiblesse des prix du pétrole. L’activité devrait légèrement accélérer en 2016. La consommation des ménages serait plus dynamique, soutenue par l’augmentation des salaires et des prix immobilier et ce, malgré leur fort endettement (165 % du revenu disponible brut) et leur faible taux d’épargne (4,2 % du revenu disponible brut). La politique accommodante de la Banque centrale du Canada devrait être un soutien supplémentaire à la consommation des ménages, ainsi qu’à l’investissement résidentiel. Ce dernier et l’investissement public devraient donc progresser, tandis que l’investissement non résidentiel continuerait de peser sur l’activité, compte tenu de la faiblesse des prix du pétrole (le prix du pétrole égalisant les coûts de production canadien est d’environ 65 $ / baril, soit un niveau supérieur au cours actuel). Les principaux risques baissiers proviennent d’une faiblesse persistante des prix du pétrole et d’une correction des prix immobilier, qui affecterait l’investissement résidentiel et la consommation des ménages.

• Les mesures adoptées par le Premier ministre creuseraient le déficit public

Le gouvernement prévoit de dépenser 60 milliards de dollar sur dix ans dans des projets d’infrastructure pour relancer l’activité. La première phase de ce plan, qui doit se terminer en 2019 et prévoit des investissements de 10 milliards de dollars dans les réseaux de transport en commun, les projets d’infrastructures vertes et sociale a déjà été lancée, notamment en Alberta, en Colombie-Britannique et au Québec. Les détails de la phase deux seront annoncés en 2017. Des mesures en faveur des populations fragiles, principalement les chômeurs et les familles, ont également été mises en place. Du côté des recettes, le gouvernement a prévu de réduire l’imposition des plus modestes. In fine, le déficit devrait se creuser en 2016 du fait d’un double effet sur les dépenses (en hausse) et sur les recettes (en baisse, amplifié par l’effet pétrole). La dette publique augmenterait également. La dégradation des termes de l’échange en 2015 avait creusé le déficit courant. Ce dernier devrait à nouveau légèrement se dégrader en 2016 en raison d’un moindre dynamisme des exportations en lien avec l’appréciation du taux de change face au dollar et du point de retournement atteint par la croissance aux Etats-Unis (77 % des exportations canadiennes sont à destination du marché américain), d’autant que la progression de la demande domestique soutiendrait les importations. En outre, la balance des revenus resterait déficitaire.

• Le parti libéral remporte les élections législatives d’octobre 2015

Justin Trudeau a été élu Premier ministre du Canada lors des dernières élections législatives d’octobre 2015, succédant au conservateur Stephen Harper, en poste pendant près de dix ans. Le parti libéral (centre-gauche) de Trudeau a remporté 184 des 338 sièges du parlement, s’assurant la majorité absolue. Près d’un an après sa nomination, le gouvernement Trudeau jouit d’une forte popularité, tant sur le plan national qu’à l’international. Les relations diplomatiques et commerciales se sont d’ailleurs renforcées avec de nombreux pays (Mexique, Ukraine…) depuis son arrivée. Enfin, l’environnement des affaires est facilité par la simplicité du processus de création d’entreprise et d’obtention d’un crédit et le bas niveau des impôts. 

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