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Des mosquées nouvellement réhabilitées afin d’accueillir les fidèles, des marchés inondés de différents produits et marchandises et des places publiques prises d’assaut le soir par les familles et leurs enfants pour des moments de détente et d’évasion nocturne : l’avènement du mois sacré du Ramadan a instauré une ambiance des grands jours sur les différents lieux et endroits à Guelmim. En effet, depuis quelques jours, les marchés de la ville connaissent une frénésie toute particulière, marquée par une ruée des ménagères vers les étals pour l’achat de certains aliments et ingrédients entrant dans la préparation de mets et de plats incontournables sur la table du Ramadan, que ce soit les dattes, les œufs, les pâtisseries et les sucreries à l’instar de la fameuse «chebakia». De même, une forte affluence populaire est enregistrée dans les boutiques de vente des tapis de prière, de parfums et d’encens qui sont particulièrement appréciés et utilisés en ce mois béni pour parfumer les mosquées et les maisons.
Selon Ibrahim El Hissen, auteur de l’ouvrage «Les aliments et les boissons au Sahara : anthropologie des traditions culinaires dans la société des Bidanes», la table de la rupture du jeûne chez les populations des provinces du Sud se distinguait par des mets traditionnels propres au mode de vie de la population. D’après lui, «la table du Ramadan se réduisait par le passé à une soupe dite “soupe rouge”, préparée à base de farine d’orge, aux côtés des dattes et du lait, en plus du traditionnel thé qui constitue une boisson populaire, occupant une place particulière parmi les traditions alimentaires au Sahara».
Pour le repas du «S’hour», il diffère au gré des goûts, des générations et du niveau de vie des familles et est souvent constitué de viande grillée, de riz ou encore de «Balaghman», un plat populaire à base de farine d’orge et d’eau chaude, auxquels on ajoute un peu de sel et du sucre.
Mois de solidarité et d’entraide, le Ramadan est aussi une occasion pour les populations de Guelmim de multiplier des actions caritatives envers les catégories démunies dans un esprit de partage et de fraternité. En effet, chaque année, le mois du Ramadan à Guelmim est ponctué par des actions de solidarité et de bénévolat en faveur des es orphelins et des personnes en situation de handicap, dans la droite ligne des nobles valeurs de solidarité et d’entraide prônées par l’Islam.
