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Rencontre internationale sur l’économie informelle au Maroc

Un séminaire international sous le signe «L’économie informelle et le travail décent au Maroc» s’est déroulé, les 21 et 22 avril à Marrakech, avec la participation d’experts et chercheurs nationaux et internationaux en provenance notamment de l'Organisation internationale du travail (OIT), de l'Inde, de France, de Tunisie, du Sénégal, de Jordanie, d’Égypte et du Rwanda.

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Cette rencontre s’insère dans le cadre d’un projet de coopération liant les organisations professionnelles danoises «DI» et «LTF LO» et leurs homologues marocaines que sont la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et les quatre centrales syndicales les plus représentatives, en l’occurrence l’UMT, l’UGTM, la CDT et l’UNTM. Ledit projet a bénéficié d’études lancées séparément par le patronat et les quatre syndicats nationaux tendant à alimenter leurs approches respectives de la question de l’économie informelle par des données actualisées de nature à fonder des démarches convergentes inhérentes aussi bien à la transition vers l’économie formelle qu’à la promotion du travail décent. L’économie informelle est pour de nombreux ménages un moyen de survie et une source précieuse d’activités génératrices de revenus, comme elle constitue un levier de dynamisation de moult secteurs socioéconomiques pour la majorité des pays sous-développés bien qu’elle n’offre qu’un emploi précaire et faiblement rémunérateur, a été le constat général dégagé de ce conclave.

Aux yeux du consultant Jalal Hachimi Idrissi, qui présentait les résultats d’une enquête de la CGEM sur la perception par les petites et moyennes entreprises (PME) des obstacles à la transition à l’économie formelle, cette transition constitue un facteur déterminant pour la réalisation à la fois d’un développement inclusif et d’un travail décent pour tous. À ce titre, il a exhorté les organisations de travailleurs et d’employeurs à jouer pleinement leur rôle pour faire aboutir ladite transition, étant entendu que l’économie informelle sous toutes ses facettes constitue une entrave de taille aux droits des travailleurs et à la protection sociale. L’aboutissement de cette transition reste tributaire de l’inclusion d’un cadre de politiques intégrées dans les plans de développement et les stratégies de réduction de la pauvreté, a expliqué Hachimi Idrissi, qui a fait observer que la création de l’emploi passe nécessairement par l’adoption d’un cadre législatif et réglementaire approprié ainsi que la mise en place d’un climat propice à l’investissement.

À son tour, le rapporteur du séminaire national organisé, en décembre dernier à Casablanca, sur la même thématique, Bachir Znagui, a indiqué que l’économie informelle est une économie très hétérogène, que la moitié des unités informelles ne disposent pas de local fixe et que 70% d’entre elles ne sont pas alimentées en eau potable et reliées au réseau d’assainissement. Cette économie emploie une main-d’œuvre majoritairement individuelle et territorialement mouvante, a-t-il ajouté. Lui succédant, la représentante de la Confédération démocratique du travail, Saïda Ouaid, a estimé que seule une ferme volonté politique pourrait identifier l’ampleur de l’économie informelle et les multiples conséquences qu’elle engendre. Dans ce cadre, elle a appelé à tirer largement profit des différentes études réalisées pour canaliser ce phénomène et partant faire front au travail informel. La consultante danoise du Programme de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), Sophie Okkels Birks, a, quant à elle, souligné l’importance de cette rencontre dans le sens où elle permet d’engager une réflexion collective sur les solutions durables à la problématique de l’économie informelle au Maroc. 

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