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Sanaa El Arbaoui, la femme qui défie les vagues

Peu connue du public marocain, Sanaa El Arbaoui est pourtant la figure féminine du Windsurf marocain. Originaire de la ville de Khouribga, la windsurfeuse a déjà pris part à plusieurs manifestations internationales : défi wind en France, championnat d'Afrique de planche à voile en Algérie. «Le Matin» l'a rencontrée à Essaouira lors de l'étape marocaine du Championnat du monde et a dressé son portrait.

Sanaa El Arbaoui, la femme qui défie les vagues
Sanaa El Arbaoui en pleine action sur les vagues de Moulay Bouzerktoun.

Rien ne prédestinait Sanaa El Arbaoui, native de la ville de Khouribga, à se passionner pour la planche à voile. Partie à Grenoble en France pour suivre des études d’ingénierie, Sanaa y découvrira aussi le Windsurf. Un sport qui correspond le plus au penchant de la jeune femme pour les éléments de la nature. «Ce qui m’a attirée dans ce sport en particulier, c’est le contact avec les éléments de la nature, le vent, l’eau, l’océan. Cela me permettait de trouver un équilibre interne pour décompresser de mes études qui étaient très exigeantes. Cette discipline m’a aussi permis d’avoir de l’humilité face aux éléments de la nature tout en me remettant en question devant la difficulté surtout lorsque les conditions sont difficiles, j’ai tout de suite adhéré à la philosophie de ce sport», a-t-elle confié au «Matin».

La jeune femme qui milite aussi pour la promotion de cette discipline auprès des femmes marocaines s’est dite triste de remarquer qu’aucune autre femme au Maroc ne pratique ce sport au niveau professionnel. «Ça m’attriste parce que cela fait un moment maintenant que je pratique ce sport en espérant qu’un jour je trouverais une autre Marocaine et que l’on se motiverait toutes les deux pour aller plus loin dans les compétitions internationales (…) Malgré cela, j’ai le devoir de continuer mon parcours, car c’est le moyen le plus efficace pour faire connaitre cette discipline, c’est aussi une opportunité pour inviter d’autres Marocaines à y adhérer», a-t-elle précisé au «Matin», avant d’ajouter que «ce sport est très accessible pour les femmes. En plus, c’est un bon moyen de s’exprimer et de s’échapper du quotidien». «C'est dommage qu’avec toutes les conditions naturelles au Maroc, il n’y ait pas de femmes windsuerfeuses», a-t-elle regretté.
«On pourrait facilement réaliser de bons résultats dans les JO s’il y avait plus de femmes qui pratiquent ce sport au Maroc», a-t-elle ajouté.

La jeune windsurfeuse a aussi évoqué son expérience professionnelle surtout lors des éliminatoires pour les JO de Rio 2016 qui se sont déroulés en Algérie où elle s’est vaillamment battue face à l’équipe nationale algérienne composée alors de 3 athlètes. «Les JO, c’était vraiment accessible, j’ai juste regretté de ne pas m’être entrainée pour la planche à voile olympique. Car au niveau africain, il n'y avait que le Maroc et l’Algérie qui s’affrontaient pour un billet aux JO (…) J’étais la seule Marocaine face à trois Algériennes sur un plan d’eau et tactique qui nécessite un travail d’équipe. Et je vous avoue que j’ai beaucoup pleuré, car il fallait juste qu’il y ait une équipe nationale pour que le Maroc se qualifie aux JO», a-t-elle confié au «Matin».

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