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Cette exposition, qui a été présentée pour la première fois au MuCEM d’avril à août 2015 et qui est montée actuellement au Musée national du Bardo à Tunis, sera la première exposition à être présentée au public après la transformation par la FNM de Dar El-Bacha en Musée des confluences. «Lieux saints partagés» pose un regard différent sur les comportements religieux des populations méditerranéennes et met en évidence l’un des phénomènes les plus intéressants de la région, en l’occurrence le partage et l’échange entre les trois religions monothéistes.
Cet événement d’envergure se propose essentiellement de faire connaître à un large public ces phénomènes méconnus qui concernent pourtant, hier comme aujourd’hui, des millions de personnes autour de la Méditerranée. En faisant découvrir des lieux, des figures et des pratiques, l’exposition est conçue comme une invitation à parcourir cette Méditerranée plurielle. La FNM et le MuCEM entretiennent, depuis leur création respective en 2011 et 2013, des liens très étroits. Liées déjà par une Convention de partenariat signée le 3 avril 2013, en marge de la visite d’État du Président français au Maroc, les deux institutions ont veillé à la concrétisation de ladite convention par la réalisation d’une exposition intitulée «Splendeurs de Volubilis, bronzes antiques du Maroc et de la Méditerranée», qui a été abritée par le MuCEM du 11 mars au 25 août 2014 et au cours de laquelle étaient présentées des pièces phares de la collection du Musée archéologique de Rabat.
Cadrant avec l’exposition «Lieux saints partagés», la Convention signée lundi à Marrakech porte sur le volet prioritaire pour la FNM qu’est la formation continue du personnel et de l’accompagnement scientifique de certains musées, a confié au journal «Le Matin» le président de la Fondation, Mehdi Qotbi. La formation continue aura le mérite de profiter davantage à des équipes appelées à mieux valoriser notre patrimoine et à lui assurer une protection permanente, a-t-il ajouté, faisant observer que cette protection concerne non seulement les monuments, mais aussi les œuvres.
Dans une déclaration similaire, le chargé des relations internationales au MuCEM, Mikaël Mohamed, s’est félicité de la coopération étroite entre les deux institutions muséales, soulignant que la FNM a été «le premier partenaire étranger avec lequel nous avons travaillé». Il a également fait remarquer que la nouvelle Convention de partenariat porte sur l’accompagnement à la fois de la Fondation nationale des musées dans la professionnalisation de son personnel et du Musée des Confluences pour qu’il puisse «faire son parcours permanent».
«Le Maroc est pour nous un partenaire majeur et prioritaire avec lequel nous travaillons depuis 2013. Nous avons très régulièrement des projets. En plus de l’exposition “Splendeurs de Volubilis” qui avait accueilli quelque 100.000 personnes, une programmation de huit mois d’artistes contemporains marocains avait eu lieu en 2014 dans le cadre de l’exposition “Artistes dans la cité”», a-t-il fait savoir. À noter que la FNM a pour mission notamment de moderniser les musées au niveau aussi bien de la restauration des bâtis que de la mise à niveau des conditions d’exposition, de s’inscrire dans la diplomatie culturelle et de favoriser le dialogue entre les différentes cultures. Le MuCEM, quant à lui, ambitionne de conserver et de présenter au public, en les situant dans leur perspective historique et anthropologique, des biens culturels représentatifs des arts et civilisations de l’Europe et de la Méditerranée.
Il convient de signaler que S.M. le Roi Mohammed VI a visité récemment le chantier de rénovation et de reconversion de l’ancienne Dar El-Bacha en Musée des Confluences. D’un coût de 12 millions de DH, ce projet, porté par la FNM, disposera d’un espace d’exposition dédié à l’art de l’Islam où seront exposés des écritoires, des tablettes et différents objets relatifs à la science et aux savoirs islamiques.
