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Slow management, prenez plus de temps pour mieux en gagner !

Slow management, prenez plus de temps  pour mieux en gagner !
Le Slow management permet d’avoir des salariés valorisés, autonomes et donc davantage motivés.

Éco-Conseil : Quels sont les principes du Slow management ?
Jihane Benslimane : Tout d’abord, le Slow management est une gestion essentiellement basée sur le bien-être et sur l’épanouissement des équipes. Nous pouvons également le nommer en français le management éthique. Ce concept est né en réaction au management dominant de la restauration rapide. Contrairement au «Fast management» qui pousse à l’amélioration des conditions pour plus de résultats («Toujours plus de gains et toujours plus vite»), le «Slow management» vise le «toujours mieux». Son application met en avant les activités à petite échelle, le respect de l’humain et de la nature, les rapports de confiance et la durabilité. De ce fait, ce type de gestion permet d’avoir des salariés valorisés, autonomes et donc davantage motivés.

Une telle approche est-elle valable dans un contexte caractérisé par la vitesse ? N’y a-t-il pas contradiction ?
Il ne s’agit pas de pratiquer un management lent dans notre environnement caractérisé par la vitesse, mais plutôt de raisonner son management et donc de le rendre plus efficace. Selon une étude de Harvard, les dirigeants dont la personnalité a bien été notée par les employés obtiennent une rentabilité des actifs en moyenne de 9,35% sur deux ans. Celle-ci est près de cinq fois celle obtenue par les dirigeants mal notés. Les dirigeants bien notés basent leur relation avec leurs équipes sur l’intégrité, l’éthique, la compassion. Cela nous pousse alors à nous demander si le «Slow management» n’est pas une manière plus performante de manager l’humain dans les entreprises.

Comment se décline ce type de management au quotidien dans une entreprise ?
Il convient d’adopter l’approche de Sun Tzu (l’art de la guerre) et d’aller davantage à la rencontre de ses collaborateurs. Prendre le temps de les écouter, les apprécier pour les motiver, les impliquer et d’avoir en retour une innovation participative. Il s’agit bien de prendre plus de temps pour mieux en gagner. Il est essentiel également de faire des pauses régulièrement pour prendre du recul et retrouver sa propre énergie. Nous pouvons utiliser ces pauses pour pratiquer de la cohérence cardiaque (respiration centrée et rythmée permettant d’éliminer les méfaits physiologiques d’un excès de stress et d’augmenter son efficacité intellectuelle ainsi que sa créativité). Il est aussi important de décompresser par le biais de rituels réguliers (quotidiens ou hebdomadaires) comme la pratique d’un sport ou d’une activité artistique. En résumé, cette approche transforme l’organisation en se basant sur le «construire ensemble» décliné par plusieurs points : privilégier le lien social et l’éthique, apprendre à prendre du recul, à ralentir le rythme et à optimiser le temps en se concentrant sur l’essentiel, simplifier les processus ou les façons de faire…

Comment ralentir

Les managers et dirigeants souhaitant adopter ce type de gestion et donc de conduire un changement doivent :
• Faire des pauses régulièrement, par exemple sortir plus souvent de son bureau et de l’entreprise, traverser un espace vert…, ceci lui permettra de réfléchir, prendre du recul et d’avoir une vision différente sur les actions entreprises.
• Être davantage présent sur le terrain avec leurs équipes. Les managers doivent voir et être visibles pour instaurer leur légitimité. Cela favorisera l’esprit du collectif au lieu de celui de la compétition.
• Écouter activement leurs collaborateurs et traiter les sujets avec empathie. Cela permettra d’avoir au final une vision partagée et donc des valeurs communes.
• Échanger en permanence et communiquer aisément ses convictions.
• Simplifier un maximum la communication et l’organisation des tâches.

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