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«Sortir l'Afrique de la servitude monétaire. À qui profite le franc CFA ?»

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Les auteurs : Kako Nubukpo, économiste, directeur de la Francophonie économique et numérique au sein de l'Organisation internationale de la francophonie, ancien ministre du Togo, Bruno Tinel, maître de conférences à l'Université Paris I Panthéon-Sorbonne, chercheur au Centre d'économie de la Sorbonne, Martial Ze Belinga, économiste et sociologue, Demba Moussa Dembélé, économiste, président d'Arcade (Dakar-Sénégal) avec le soutien de la fondation Gabriel-Péri, spécialiste des questions de développement économique et social. Ce collectif d’économistes dénonce le franc CFA : «Le FCFA est une monnaie pour le pire, car la majorité des pays qui l'ont en partage a eu durant ces cinquante dernières années des performances économiques faibles et en dessous de la moyenne africaine.

Deuxièmement, le FCFA est une monnaie coloniale dont la finalité principale a toujours été de faciliter l'extraction de surplus économique de l'Afrique vers l'étranger, ce qui explique l'ampleur extraordinaire des transferts de profits et des flux financiers illicites qui continuent de saigner la zone franc. Troisièmement, le FCFA est une monnaie dysfonctionnelle dont la combinaison avec les autres outils de politique économique donne la recette d'un cocktail économique mortifère». Ils précisent le franc CFA ne rime pas avec développement économique : «De manière générale, les pays de la zone franc ont rarement été capables d'obtenir, sur toute une décennie, un taux de croissance moyen du PIB réel par tête supérieur ou égal à 1% (vingt-trois décennies sur un total de soixante-cinq décennies observables, soit 35%). Il n'est ainsi pas surprenant de constater que l'appartenance à la zone franc rime avec croissance économique moyenne faible.» Ce livre propose aussi des perspectives dont : «Les deux principales banques centrales de la zone franc (BCEAO et BEAC) devraient privilégier le renforcement de la coordination entre la politique monétaire et les politiques budgétaires nationales (le “policy mix”) pour une croissance économique forte et durable des économies de la zone franc, une maîtrise et une efficacité accrues des canaux de transmission de la politique monétaire et un régime de change du franc CFA plus flexible.»
Editions La Dispute, octobre 2016.

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