Spectacle

Comme chaque année depuis onze ans, le Festival est revenu fidèle à son rendez-vous, à son public et à sa politique, mais surtout fidèle à son idéal de donner une vraie vie à la danse au Maroc. Il a fait son retour avec une ouverture sur le monde et une programmation riche, éclectique et exigeante, la première de cette nature depuis sa naissance. Fondée par la compagnie marocaine «Anania», cette grand-messe de la danse contemporaine se veut une plateforme de rencontres entre le public et des artistes connus ou jeunes créateurs à travers notamment des spectacles d’artistes marocains et internationaux, des performances dans l’espace public, des conférences, un master-class et des débats. Pour cette édition, plusieurs espaces de la ville ont été investis, dont Dar Attaqafa de Daoudiate, l’Institut français, l’École supérieure des arts visuels (ESAV), Dar Bellarj et la place emblématique de Jamaâ El-Fna qui a accueilli la soirée de clôture.

Le fait saillant de cette manifestation artistique reste sans conteste le projet de formation permanente en danse au Maroc qui devra se concrétiser en 2018 avec une école intitulée «Nafass» (Souffle). «Nous voulons ancrer la question de la formation dans notre contexte et dans la culture marocaine, tout en étant à l’écoute et en dialogue avec les expériences internationales dans ce domaine», explique le directeur-fondateur du Festival, Taoufiq Izzediou. Et d’ajouter que l’École ouvrira ses portes aux jeunes talentueux et à fortes potentialités tant marocains qu’étrangers dans l’optique de créer une dynamique d’échange culturel et d’asseoir les fondements d’une identité chorégraphique marocaine. Au cours de ces douze années, «nous avons vu comment la danse est motrice de changements, comment elle est capable de transformer les individus, comment elle a pu enrichir les dialogues entre les artistes et le public et questionner le regard que l’on porte sur soi et sur le monde», a encore indiqué le directeur artistique du festival. Cette édition a également été marquée par l’hommage rendu au dramaturge et metteur en scène Hassan Hammouche et par la célébration de la femme à l’occasion de la Journée internationale qui lui est dédiée. Événement majeur de la scène artistique à Marrakech, «On marche» a énormément contribué à l’enrichissement de l’offre culturelle dans la ville et au positionnement de la cité ocre en tant que carrefour mondial culturel et artistique par excellence.