Connexion
«Là où la volonté est grande, les difficultés diminuent», cette citation du penseur humaniste italien de la Renaissance Nicolas Machiavel colle parfaitement au marathonien Tarik El Mlih. Cet athlète de 41 ans s’est fixé comme objectif de relier les villes de Casablanca et Lâayoune sur une distance de 1.200 km en 10 jours, soit 100 km à parcourir quotidiennement. Un défi certainement surhumain pour le commun des mortels, mais pour Tarik El Mlih, ce challenge jamais relevé sur le continent africain, est tout à fait possible.
«Au début de ma carrière, j’ai commencé à courir sur de petites distances avec un chrono de 20 minutes. Ensuite, je me suis pris de passion pour cette discipline et j’ai commencé à participer à des semi-marathons puis à des marathons. Mais je me suis rendu compte que je pouvais courir encore plus», a expliqué le marathonien marocain au «Matin», avant d’ajouter : «J’ai entendu parler d’une course qui s’appelle les 100 km de Millau en France. Je me suis inscrit et j’ai terminé la course en 9 heures 3 minutes en me classant à la 21e place».
Concernant le déroulement de son challenge qui aura lieu fin septembre, le marathonien a expliqué qu’il avait déjà balisé son parcours tout au long de la route nationale n°1 : «J’ai déjà divisé mon parcours en étapes : quand il y aura un dépassement en kilométrage, je serais transbordé vers le point de départ de l’étape suivante. Ma journée commencera à 5 h du matin pour se terminer à 18 h, soit 13 h de course à pied chaque jour et pendant dix jours ! Je serai suivi quotidiennement par une équipe médicale spécialisée qui veillera à me maintenir en forme», a-t-il indiqué au «Matin».
El Mlih n’en est d'ailleurs pas à son premier défi, puisqu’en 2015, il a réussi à courir 30 marathons en 30 jours afin de sensibiliser la population marocaine aux dangers du cancer. «Le message que je voudrais transmettre aux gens est que chaque personne peut relever ce genre de défi. Il faut juste se donner du temps pour s’améliorer et il faut surtout s'efforcer de sortir de sa zone de confort. On est fait pour marcher et courir, pas pour rester assis». Pour atteindre cet objectif, El Mlih recommande trois conseils : «faire attention à son assiette, s’occuper de son corps et de sa tête».
