Trois victoires enregistrées, les équipes de l’Afrique du Nord en difficulté

La Coupe d’Afrique des nations n’est pas un tournoi de football comme les autres. L’incertitude et le suspense règnent en maitres lors de cette 31e édition et les statistiques ne font qu’accentuer le charme de la compétition phare de la Confédération africaine. Comme en 2015, en Guinée équatoriale, la première journée de la phase de groupes n’a connu que trois victoires sur les huit matches disputés. Le Sénégal, qui a réitéré son entrée en lice, a sèchement battu la Tunisie. Les Lions de la Teranga sont les seuls à avoir réussi ainsi cet exploit. En revanche, les filets n’ont vibré qu’à 12 reprises au Gabon, contre 19 réalisations lors de l’édition précédente. Les deux premiers groupes ont été les plus prolifiques (10 buts), alors que les groupes C et D ont vu les défenseurs prendre le meilleur sur les attaquants. Le côté disciplinaire est également très en vue cette année. Si en 2015, il y avait eu 16 cartons jaunes, cette année pas moins de 20 avertissements ont été distribués par les hommes en noir, dont un double avertissement qui a coûté un carton rouge à Lomalisa, le défenseur latéral de la RD Congo. En 2015, Gervinho avait écopé d’un carton rouge direct.

Un débutant en verve
La CAN 2017 marquera l’histoire de la Guinée-Bissau à jamais. Qualifiés pour la première fois de leur histoire à une phase finale, les hommes de Baciro Candé se sont même offert le luxe de coiffer au poteau le pays hôte, le Gabon, en arrachant le match nul (1-1) dans le temps additionnel. Le capitaine Juary Soares est ainsi devenu le premier bissau-guinéen à avoir inscrit un but en Coupe d’Afrique des nations. Un véritable miracle qui a toutes les chances de faire des Djurtus une légende, comme la CAN en a connu tellement. Le leader du classement des buteurs n’est autre que la Ballon d’or africain, Riyad Mahrez. L’Algérien a inscrit deux buts pour sauver les Fennecs face au Zimbabwe. Mais comme lors du vote pour désigner le meilleur joueur du continent, le métronome de Leicester devance le Gabonais Pierre-Emerick Aubameyang et le Sénégalais Sadio Mané. Les trois, dans cet ordre, composaient le podium cette année lors de la cérémonie de remise des prix, organisée récemment au Nigeria.

L’Afrique du Nord a perdu le nord
C’est un fait assez rare pour être souligné : les quatre équipes nationales du nord de l’Afrique n’ont pas goûté à la victoire. Le Maroc s’est fait piéger par la RD Congo, presque de la même manière que la Tunisie face au Sénégal. L’Algérie et l’Égypte ont difficilement sauvé le point du match nul face au Zimbabwe et au Mali, respectivement.
Habituellement, les rôles étaient inversés et c’étaient plutôt les sélections du Nord qui faisaient preuve de réalisme et de cynisme, alors que l’engagement physique et la bonne volonté des sélections subsahariennes étaient injustement refoulés.