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Un dialogue pluriel et participatif sur la question de l’institutionnalisation du dialogue social

La deuxième édition du Forum parlementaire internationale sur la justice sociale a constitué une occasion pour engager un dialogue pluriel et participatif sur la question de l’institutionnalisation du dialogue social avec la participation de tous les partenaires concernés, notamment les représentants du gouvernement ainsi que les représentations territoriales, professionnelles, économiques et sociales.

Un dialogue pluriel et participatif sur la question  de l’institutionnalisation du dialogue social
M. Benchamach a plaidé pour un élargissement des compétences et des domaines examinés dans le cadre du dialogue social pour englober les questions relatives à l’égalité entre les sexes, la lutte contre le travail des enfants.

S’exprimant à l'occasion du Forum parlementaire internationale sur la justice sociale, Hakim Benchamach, président de la Chambre des conseillers, a souligné l’importance du dialogue social en tant que pilier essentiel pour le développement des relations de travail, l’amélioration du niveau de l’emploi et l’organisation des relations professionnelles. Plus encore, estime le même responsable, ce cadre de négociation constitue la pierre angulaire de la justice sociale et du développement économique durable.

Abordant l’expérience marocaine en matière de dialogue social, le président de la seconde Chambre a reconnu l’existence de certaines insuffisances malgré les acquis enregistrés, rappelant que plusieurs rounds de ce dialogue ne se sont tenus que suite à la pression exercée par les syndicats, d’où l’intérêt de revoir, selon le même responsable, de manière critique, la méthodologie adoptée pour la gestion de ce dialogue et d’examiner les moyens de son institutionnalisation. «S’il est vrai que le dialogue social contribue à surmonter les tensions et les conflits sociaux et à hisser les intérêts nationaux à un niveau permettant d’atteindre les objectifs de liberté et de dignité, il n’en reste pas moins que l’institutionnalisation de ce dialogue demeure l’outil indispensable à l’établissement d’un cadre législatif institutionnel en matière de ce dialogue social», note le président de la Chambre des conseillers. En effet, outre la réorganisation et la rationalisation du dialogue social, M. Benchamach a plaidé pour un élargissement des compétences et des domaines examinés dans le cadre de ce dialogue pour englober les questions relatives à l’égalité entre les sexes, la lutte contre le travail des enfants, l’intégration des personnes aux besoins spécifiques dans le marché du travail ainsi que la restructuration du secteur informel.

Pour sa part, Abdelilah Benkirane, Chef du gouvernement, a insisté sur l’importance d’une concertation permanente entre les acteurs économiques et sociaux pour parvenir à la mise en place d’un réel partenariat. Le Chef de l’Exécutif a estimé dans ce sens que l’aboutissement du dialogue social reste tributaire de la capacité des différentes parties prenantes à faire des concessions et des sacrifices afin de pouvoir trouver un terrain d’entente. La justice sociale exige par ailleurs selon le même responsable, que les parties bénéficiant le plus des richesses cèdent une partie de leurs avantages au profit des catégories sociales vulnérables afin d’atteindre la paix sociale et préserver la stabilité politique.

António Guterres, secrétaire général des Nations unies a indiqué, pour sa part, dans un discours lu par Philipe Poinsot, représentant résident des Nations unies au Royaume, que l’accroissement des inégalités sociales contribue à rompre la confiance entre les classes sociales démunies et les classes nanties. Ainsi, le renforcement de la justice sociale passe, selon lui, par l’amélioration du respect des droits de l’Homme, l’autonomisation des femmes ainsi que la protection des handicapés et des catégories vulnérables. M. Guterres a mis en avant l’importance de l’institutionnalisation du dialogue social comme moyen indispensable pour atteindre la justice sociale et améliorer la situation sociale et économique des classes ouvrières et des employés. De son côté, Mustapha Tilili, représentants de la Confédération internationale des syndicats, a appelé au rapprochement des visions et des positions entre les revendications sociales et les contraintes économiques afin de renforcer le front intérieur, garantir la paix sociale et atténuer les répercussions de la conjoncture économique difficile.

Rappelons que le Maroc a fait de la concertation entre les partenaires sociaux l’un des objectifs majeurs. Il a adopté dans ce sens des approches adaptées pour l’institutionnalisation et l’organisation des relations professionnelles. Dans cette veine, le projet marocain a élaboré un important arsenal juridique et mis en place, à cet égard, plusieurs mécanismes de concertation, de négociation et de conciliation tant au niveau national ou sectoriel, régional, local ou encore au sein de l’entreprise et qui se caractérisent par la diversité de leur composition et leurs domaines de compétences.

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