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Un discours de raison qui scelle des retrouvailles sincères entre le Maroc et sa famille institutionnelle africaine

Par sa portée historique et sa forte charge symbolique, le discours de S.M. le Roi Mohammed VI devant le 28e Sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba scelle des retrouvailles sincères entre le Maroc et sa famille institutionnelle africaine avec laquelle il entend agir côte à côte pour un avenir solidaire.

Un discours de raison qui scelle des retrouvailles sincères  entre le Maroc et sa famille institutionnelle africaine

Sous une salve d'applaudissements des Chefs d’État et de gouvernement africains au siège de l’UA, le Souverain a insisté sur les contributions que peut apporter le Royaume à l’organisation continentale afin que l'Afrique parle d'une seule voix dans le concert des nations. Cet engagement inébranlable en direction de la famille de référence du Royaume témoigne de la détermination du Souverain à voir éclore un nouveau modèle de développement élaboré par et pour l’Afrique. «Dès que le Royaume siègera de manière effective et qu’il pourra apporter sa contribution à l’agenda des activités, son action concourra au contraire à fédérer et à aller de l’avant», a promis le Souverain, en affirmant que le Maroc est devenu un pays émergent à l’expertise reconnue.

Sur le registre de l’action solidaire interafricaine, le discours royal cite les opérations de régularisation des migrants subsahariens au Maroc, dont la première a permis de régulariser et d’intégrer quelque 25.000 migrants. Le discours d'Addis Abeba n’a pas manqué de pointer du doigt les nombreux défis auxquels devra faire face le continent, relevant que l’Afrique, aujourd’hui dirigée par une nouvelle génération de «leaders décomplexés», doit faire confiance à ses propres capacités et prendre conscience de sa force. «Nous, peuples d’Afrique, avons les moyens et le génie ; et nous pouvons, ensemble, réaliser les aspirations de nos peuples», a lancé le Souverain à l’adresse des dirigeants des pays du continent.
Preuve de son implication forte au service du développement socio-économique de ses frères africains, Rabat a conclu depuis l’an 2000 près d’un millier d’accords avec les nations du continent au cours de 46 visites royales effectuées dans 25 États. Parallèlement, des ressortissants africains ont pu poursuivre leur formation supérieure dans le Royaume grâce aux milliers de bourses qui leur sont accordées chaque année. Cette interaction dense et continue avec les pays africains s’étend à d’autres domaines, dont celui de la paix et la sécurité. Le Maroc a en effet participé à six opérations de maintien de la paix des Nations unies en Afrique en déployant des milliers d’hommes.

Les projets d’envergure pourvoyeurs d’emplois et générateurs de richesses ne sont pas en reste dans le partenariat stratégique unissant le Royaume aux États du continent. À ce sujet, le Souverain a évoqué le mégaprojet de gazoduc reliant le Nigeria au Maroc qui permettra l’acheminement du gaz vers l’Europe, mais bénéficiera aussi à toute l’Afrique de l’Ouest. Ce projet contribuera à structurer un marché régional de l’électricité et constituera une source substantielle d’énergie au service du développement industriel, de l’amélioration de la compétitivité économique et de l’accélération du développement social. De plus, le Maroc ne cesse de multiplier les initiatives pour améliorer la productivité agricole et le développement rural, comme en témoignent les unités de production de fertilisants mises en place en coopération avec l’Éthiopie et le Nigeria et dont les bénéfices s’étendront à l’ensemble du continent.

C’est le sens même de «l’Initiative triple A» destinée à renforcer l’adaptation de l’agriculture africaine aux changements climatiques, promue par Rabat lors de la Conférence mondiale sur le climat
(COP 22) à Marrakech. Dans Son discours, S.M. le Roi regrette le fait que l’Union maghrébine demeure la région du monde la moins intégrée de l’Afrique, soulignant que l'élan mobilisateur de l’idéal maghrébin, promu par les générations pionnières des années 50, se trouve «trahi». Ce constat regrettable conforte le Royaume dans son choix de l’Afrique. C’est la raison pour laquelle, conclut le Souverain, le Maroc opte pour le partage de son expertise et son savoir-faire avec les pays du continent pour lequel il propose de bâtir concrètement un avenir solidaire et sûr.

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