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Un effet de rattrapage attendu ce 1er trimestre

L’année qui vient de commencer serait porteuse de bonnes perspectives de croissance de l'activité économique. Les dernières prévisions du Haut Commissariat au Plan, qui table sur une hausse du PIB de 3,9% au premier trimestre 2017, renforcent l’espoir d’une reprise cette année après la quasi-pause de 2016. L'effet de rattrapage se confirmerait donc.

Un effet de rattrapage attendu ce 1er trimestre

Une reprise de l'activité économique sera-t-elle finalement au rendez-vous cette année ? Après 2016 qui est à oublier, vu qu’elle devait enregistrer l’un des plus faibles niveaux de croissance depuis plusieurs années, 2017 devrait connaître un redressement de la situation économique, selon les différentes prévisions. La dernière en date est celle du Haut Commissariat au Plan (HCP) qui table sur une progression de l’économie nationale de 3,9% au premier trimestre 2017, au lieu de 1,7% une année plus tôt. Cette croissance serait portée notamment par la valeur ajoutée agricole qui progresserait de 11,1%, ce qui ferait passer sa contribution à la croissance économique globale à 1,3 point, au moment où le rythme de croissance de la valeur ajoutée non agricole s’accélérerait, légèrement, pour se situer à 2,7%.

Ainsi, les activités agricoles sont bien parties pour reprendre le chemin d’une croissance soutenue, sous l’effet de l’amélioration des conditions climatiques de démarrage et d’installation des cultures précoces, selon le HCP. Le cumul pluviométrique des quatre premiers mois de la campagne agricole 2016-2017 aurait, en effet, plus que triplé, par rapport à la même période de la campagne précédente, et augmenté de 12,9% par rapport à la normale, précise-t-il. Ce qui favorise un développement accéléré des travaux d’emblavement des céréales d’automne, des légumineuses et des cultures sucrières, notamment les betteraves, indique-t-il.

De ce fait, et «sous l’hypothèse d’une régularité spatio-temporelle des pluies pendant les mois de février et mars 2017», la production végétale devrait croitre d’une manière «notable», tirée par une amélioration conjuguée des rendements et des surfaces semées des cultures précoces, pronostique le HCP. Idem pour la production animale qui s’accélérerait profitant du redressement de la production avicole et de la poursuite du raffermissement des activités d’élevage du grand cheptel, poursuit-il. L’économie nationale profiterait également d’un contexte mondial qui s’annonce plutôt favorable. La hausse prévue des importations des pays avancés, notamment américaines, et la reprise graduelle de celle des pays émergents permettraient au commerce mondial de progresser à un rythme plus soutenu que l’année précédente. Ce qui se traduirait par une hausse de 3,2% au premier trimestre 2017 de la demande mondiale adressée au Maroc, estime le HCP. Cette hausse profiterait à certaines branches industrielles exportatrices, comme l'automobile, l'électronique, l'habillement et le textile. Toutefois, la légère reprise attendue des cours mondiaux du pétrole et des prix des matières premières industrielles risquerait de renchérir légèrement les importations nationales, prévient le HCP.

Ce contexte favoriserait une amélioration de la valeur ajoutée industrielle qui réaliserait un accroissement de 2,4%, au premier trimestre 2017, en variation annuelle. De même, les activités minières «afficheraient un rythme d’expansion plus soutenu», dopées par le renforcement de la production du phosphate brut. Par contre, la demande internationale des fertilisants serait toujours contrariée par de bas niveaux des prix des produits agricoles, selon le HCP qui s’attend, toutefois, à des perspectives favorables d’une hausse de la demande des pays de l’Asie du Sud et de l’Est. Ce qui maintiendrait les exportations nationales des engrais phosphatés sur un rythme de croissance de près de 11%, au premier trimestre 2017, d’après les mêmes prévisions. Au total, la valeur ajoutée minière enregistrerait une progression de 9,4%, en variation annuelle, au lieu de 11,4% une année plus tôt.

S’agissant de la valeur ajoutée de l’électricité, elle profiterait d’une amélioration attendue des activités non agricoles pour poursuivre son affermissement au rythme de 3,4%, note le HCP qui table sur un redressement de la production des centrales thermiques et de celle des unités à base d’énergie renouvelable. Pour ce qui est des services, leur valeur ajoutée devrait continuer à croître à un rythme «relativement plus soutenu» que le trimestre précédent, contribuant pour presque plus de la moitié à la croissance économique hors-agricole. 

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