Le géant chinois du pétrole Sinopec fore des puits sans tirer une seule goutte de brut : près de Pékin, il y puise la chaleur du sous-sol à grand renfort de technologie islandaise, une source d'énergie propre, mais onéreuse. «On injecte de l'eau dans le puits qui ressort à 70 °C avant d'alimenter le chauffage des logements, explique Chen Menghui, directeur de la géothermie de Sinopec. L'eau est ensuite réinjectée sous terre pour un nouveau cycle».
Dans le district de Xiong, Sinopec opèrent 68 puits de ce type, approvisionnant en chauffage plus de 95% des logements (près de 400.000 habitants). Ce district «modèle» reste une exception : si les réserves chinoises de chaleur souterraine sont immenses, 1/6 du potentiel géothermique mondial, dans les montagnes du Tibet et du Sichuan, elles satisfont moins de 0,5% de la consommation énergétique du géant asiatique.
Un pétrolier chinois pompe la chaleur terrestre
LE MATIN
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24 Février 2017
À 18:15