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Un projet d’abattoir agréé moderne pour Taourirt

Le ministère de l’Intérieur multiplie les projets d’abattoirs agréés. Après Oujda et El Kelâa des Sraghna, pour ne citer que ces deux, le ministère doit commanditer le 27 mars une étude générale pour la mise en place d’un abattoir agréé moderne dans la province de Taourirt. Celle-ci comprendra un diagnostic de la filière des viandes rouges avec la proposition de scénarios de gestion de la plateforme d’abattage projetée.

Un projet d’abattoir agréé moderne pour Taourirt
Le marché des viandes rouges dans la région de Taourirt implique plusieurs agents économiques, ce qui impacte la formation des prix.

Le département de l’Intérieur est déterminé à moderniser la filière de l’abattage. Après Oujda et El Kelâa des Sraghna, entre autres, le ministère planche sur un projet d’abattoir moderne agréé dans la région de Taourirt. Il doit commanditer le 27 mars une étude générale de mise en place de cette structure. L’étude en projet comprendra deux volets : un diagnostic de la filière des viandes rouges dans la région et la proposition du mode de gestion de cette filière. Le premier volet renfermera une analyse de la demande et le potentiel à l’échelle provinciale notamment au niveau des abattoirs et tueries existants. Cet inventaire devra comprendre tous les éléments liés au secteur. Les données à recueillir devront faire l’objet d’une visite des lieux et des enquêtes auprès des différents intervenants dans le secteur dont les éleveurs, les organisations professionnelles, l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA), la Direction provinciale de l’agriculture, la Direction des abattoirs, les vétérinaires, les chevillards et les bouchers. L’enquête doit porter sur la satisfaction des différents acteurs sur la gestion de la filière en termes d’approvisionnement en troupeau de bovins, ovins et caprins, le transport, l’hygiène et l’environnement. Quant au second volet, il consistera en une présentation des différents modes de gestion de la filière (régie directe, gestion déléguée, intercommunalité, société de développement local). À cela s’ajoutera une étude comparative entre les différents scénarios de gestion proposés. L’objectif étant de permettre aux décideurs locaux de se prononcer sur le mode de gestion le plus approprié.

Un cheptel estimé à environ 708.000 têtes

Selon les données de l’Intérieur, l’élevage est la principale activité agricole dans la province de Taourirt grâce à l’existence de vastes terrains de parcours avec plus de 534.387 ha. L’effectif du cheptel, dominé par la race ovine de la zone, est estimé à environ 708.000 têtes. Cet élevage est très vulnérable à l’aléa climatique et subit des variations énormes durant les périodes de sécheresse. Résultat : ce phénomène a induit des mutations profondes dans les systèmes d’élevage pratiqués. En effet, explique le ministère, le recours à la supplémentation est devenu quasi permanent, réduisant du coup les marges des éleveurs. Par ailleurs, le marché des viandes rouges implique plusieurs agents économiques (éleveurs, intermédiaires, chevillards et bouchers, etc.) et la formation des prix aux différents maillons de la commercialisation souffre de plusieurs difficultés liées aux stratégies et comportements des différents acteurs engagés.

Les productions de viande rouge (ovines et caprines) sont structurées en deux systèmes : le pastoral et l’agropastoral avec des sous-systèmes qui se distinguent par la mobilité des troupeaux et le degré d’intensification de l’élevage. L’Intérieur affirme recenser 13 centres de collecte de laits mobilisés sur le territoire de la province de Taourirt, la production laitière est estimée à 12,78 millions de litres par an. Les ovins dominent les effectifs des ruminants élevés dans la zone (69% des effectifs totaux). Toutefois, les bovins et les caprins commencent à prendre de l’importance. Le gardiennage des troupeaux est essentiellement familial. En outre, en raison de la sécheresse, la transhumance a beaucoup diminué, mais certains éleveurs disposant de moyens financiers importants continuent à se déplacer à l’extérieur de leurs communes. 

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