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Un tiers des toxicomanes dans le monde sont des femmes

A quelques jours de la célébration de la Journée internationale de la femme, l’Organe International de contrôle des stupéfiants tire la sonnette d’alarme sur la toxicomanie féminine.

Un tiers des toxicomanes dans  le monde sont des femmes
L'OICS exhorte les gouvernements à donner la priorité à l’accès des femmes toxicomanes aux soins de santé.

Dans son rapport 2016, rendu public hier, l’Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS) affirme que les femmes et les filles représentent un tiers des usagers de drogues dans le monde. Ce phénomène touche particulièrement les femmes issues des pays à revenu élevé. Toutefois, seule une femme sur cinq bénéficie d’un traitement. Selon l’OICS, les femmes toxicomanes se heurtent à d’importants obstacles systémiques, structurels, sociaux et personnels lorsqu’elles souhaitent accéder à un traitement pour toxicomanie. La stigmatisation à l’égard des femmes toxicomanes constitue aussi un énorme obstacle. «Dans de nombreux pays, les femmes toxicomanes sont stigmatisées. Elles peuvent être réticentes à révéler leur consommation et hésiter à recourir à des services de santé, y compris au traitement de la toxicomanie, par crainte de discrimination. Les femmes et les filles consommatrices de drogues peuvent perdre le soutien de leur famille, se retrouver avec des possibilités d’emploi limitées et se tourner vers l’industrie du sexe, ce qui exacerbe encore la stigmatisation à leur égard», lit-on dans le rapport.

Pour faire face à ce phénomène, l’OICS exhorte les gouvernements à donner la priorité à l’accès des femmes toxicomanes aux soins de santé. Selon le rapport, «les mesures visant à prévenir et à traiter la toxicomanie chez les femmes doivent être mieux financées et mieux coordonnées et davantage fondées sur des données probantes». L’OICS recommande également de mettre en place des mesures visant à éliminer la stigmatisation à l’égard des femmes toxicomanes et de les ériger en priorités.

Outre la problématique des femmes, le rapport a consacré son second chapitre au fonctionnement du système international de contrôle des drogues. Sur ce volet, l’OICS a mis l’accent sur les politiques de lutte contre les infractions liées à la drogue. Les experts onusiens sont en faveur de l’adoption de mesures non punitives par les États où le nombre de personnes arrêtées et incarcérées pour des infractions mineures liées à la drogue est élevé. Pour eux, il est préférable d’adopter de telles mesures que d’autoriser l’utilisation du cannabis à des fins non médicales, que l’OICS considère comme contre-productif et non conforme aux traités relatifs au contrôle
des drogues.

Toujours sur ce chapitre, l’instance onusienne a réitéré son appel aux États qui maintiennent la peine capitale pour les infractions liées aux drogues de l’abolir pour ce genre d’infractions. Cependant, l’OICS condamne clairement l’application des sanctions extrajudiciaires visant des personnes soupçonnées d’activités illicites liées à la drogue. «Ces sanctions constituent une violation indubitable des 3 conventions internationales relatives au contrôle des drogues, qui exigent des mesures de justice pénale en cas d’infraction liée aux drogues et rejettent les sanctions extrajudiciaires de toute nature». 

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