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La galerie de la Fondation Mohammed VI ne cesse de proposer des expositions d’artistes marocains de différents styles et forme plastiques. Cette fois-ci, c’est le peintre Karim Tabit qui est sollicité pour dévoiler ses «Miroirs de la mémoire». Il invite, avec sa nouvelle collection, à tout un voyage pictural où le sujet de prédilection n’est autre que l’enfance. Cette étape de la vie dans laquelle Karim Tabit retourne à travers sa toile, mettant en relief son univers ludique avec ses motifs et ses couleurs. Selon le critique Aberrahman Benhamza, il s’agit d’une mémoire enfantine actualisée, figurée dans les teintes légères et quasi vaporeuses du souvenir. «L’artiste, qui ne cesse d’évoluer vers une plus grande personnalisation de son travail, se fait dans cette exposition l’interprète sensitif d’une période vécue (et sans doute aussi endurée) qui frise par sa force mémorielle le récit autobiographique.
La sphère du moi s’est élargie à un ensemble d’évocations où l’image du personnage (qui parfois se dédouble) centralise l’attention en même temps qu’elle sert de truchement à un graphisme anecdotique qui est un matériau d’écriture essentiel».
En effet, à travers cette série de peintures, Karim Tabit fait plonger le visiteur dans un monde enfantin, symbolisé par la couleur rose, qui convie au rêve et à la méditation, afin de fuir cet univers cruel où nous vivons. Une petite évasion à laquelle appelle l’artiste pour se libérer du stress quotidien et rêver un peu avec lui. «De ses toiles récentes se dégagent une fraîcheur, une douceur et surtout une joie de vivre qui nous renvoient immanquablement au monde de l’enfance ; un monde ludique et coloré où les roues des fauteuils roulants prennent des allures de gros ballons gonflables guidés par des fleurs, vecteurs privilégiés d’union entre les êtres. Tabit peint dans un langage nourri par la sensibilité du cœur. Il nous emmène dans un voyage joyeux sur fond de rêve universel», précise le critique Michele Desmottes. Dans cette exposition, Tabit atteste sa foisonnante palette à travers laquelle il exprime tout ce qui lui tient à cœur. La toile vierge est pour lui un espace de liberté où il peut s’exprimer comme il veut sans aucune contrainte ni interdiction. C’est, pour lui, le support le plus adéquat pour une véritable thérapie et une forte concentration. «Tabit semble s’être libéré, là, d’une abstraction qui lui a pris longtemps pour fourbir ses armes plastiques, une abstraction à la fois gestuelle et réfléchie, ayant pour creuset thématique la vie insondable des fonds de mer, pour émerger à la surface d’un présent, donc d’une mémoire enfantine actualisée, figurée dans les teintes légères et quasi vaporeuses du souvenir», affirme le critique d’art Abderrahmane Benhamza. Une belle escapade qui permet de faire revivre des moments agréables.
