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Les différents protagonistes dans le cadre de l’enquête antidumping sur les importations de réfrigérateurs originaires de Turquie, de Thaïlande et de Chine auront l’occasion de défendre leurs positions. Le département du Commerce extérieur a, en effet, décidé d’organiser une audition publique le 1er juin prochain. Objectif : permettre aux parties intéressées de défendre leurs intérêts et d’avoir une idée sur les arguments des uns et des autres. Les opérateurs désirant prendre part à cette audition doivent aviser le ministère, en désignant les personnes qui les y représenteront, au plus tard demain, mardi 16 mai, selon un communiqué du département.
Cette audition devra ainsi faire avancer l’enquête antidumping concernant ces importations qui a été initiée par le département ministériel le 21 mars 2016, suite à la réception, le 10 février de la même année, d’une requête émanant de la Manufacture nationale pour la réfrigération et l’électronique (Manar).
Cette enquête a abouti à la détermination préliminaire de l'existence du dumping, établie par un rapport publié le 17 avril dernier. De ce fait, le Commerce extérieur a recommandé l'application d'un droit antidumping provisoire établi par la différence entre les prix de vente des réfrigérateurs fabriqués localement et les prix à l'importation de réfrigérateurs, objets de l'enquête.
Ces droits additionnels vont de 16,94 à 27,56% (www.lematin.ma).
Ce rapport montre, en effet, que les importations des réfrigérateurs en provenance de Turquie, de Thaïlande et de Chine ont connu une «augmentation significative» au cours de la période 2010-2015, soit 191%. De même, ajoute le rapport, la part de ces importations dans les importations totales est passée de 51% en 2010 à 74% en 2015. Parmi les trois pays concernés, la Thaïlande est le pays qui a enregistré le plus fort accroissement, soit +436% sur la période 2010-2015 (malgré un droit d’importation de 25% auquel les importations de ce pays sont soumises). La Chine suit avec un taux de croissance de 288%. Les importations originaires de Turquie ont, quant à elles, augmenté de 125%.
Prises individuellement, l’analyse de ces importations au cours de la période considérée a permis de constater que les parts, dans les importations totales, de Turquie et de Thaïlande ont été marquées par une tendance haussière continue passant de 37 à 42% pour la Turquie et de 8 à 21% pour la Thaïlande. Pour les importations d’origine chinoise, leur part dans les importations a été maintenue à un niveau stable, avec un léger recul à 11% à la fin de la période considérée.
Cette croissance substantielle des importations en provenance des trois pays s’est faite au détriment de la production nationale qui a baissé de 32% entre 2010 et 2013. Malgré un rebond en 2014 et 2015, les volumes de production enregistrés en 2014 et 2015 sont restés en deçà des volumes réalisés au début de la période examinée, note le rapport.
