Une exposition retrace l’esprit de la ville du détroit

«Tanger, mémoires d’une ville» est le thème choisi pour l'action culturelle et citoyenne qui revisite la mémoire culturelle de la ville du Détroit, en faisant appel à ses illustres enfants de naissance ou d‘adoption sous forme de témoignages. Initiée par l’agence Consensus, une exposition d’affiches géantes réunissant une sélection de citations, de témoignages ou d'écrits formulés par ces écrivains à propos de Tanger, accompagnés des photos de leurs auteurs, habillent jusqu'au 28 juillet la corniche de Tanger sur un parcours de 200 m. Organisé autour d’une scénographie qui s’intègre parfaitement à l’espace, sans occulter la vue panoramique sur la mythique baie de Tanger, cette exposition est composée de 11 panneaux recto verso créant, à l’intention des Tangérois et des visiteurs étrangers, une promenade culturelle retraçant l’esprit et la mémoire de la ville. Les textes rédigés en arabe, amazigh, français, anglais et espagnol donnent à tous l’occasion de retrouver le passé proche d’une ville éternelle qui pose déjà un pied dans le futur.

Depuis l’antiquité, la ville de Tanger a nourri l’imaginaire de tous les peuples de la mare nostrum et bien au-delà. Elle a surtout réussi à créer une relation fusionnelle avec des artistes du monde entier : Antoine de Saint-Exupéry, Bryon Gysin, Edmond Picard, Jack Kerouac, Eugène Delacroix, Henri Matisse, William S. Boroughs, John Hopkins, Paul Bowles, Pierre Loti, Joseph Kessel, Marc Twain, Charles Didier, Paul Morand, Henry de Montherlant, Édouard Montet, Truman Capote, Victor Vernier, Élisa Chimenti, Pio Baroja… Ils ont été des dizaines d’artistes à s’y installer, pour un temps ou pour une vie, tant la cité du Nord a su les séduire, les fasciner et inspirer ou bouleverser leurs œuvres.
Un rayonnement culturel à travers l’Histoire, qui ne saurait être sans ce mélange humain où les frontières ont été dissoutes dans la créativité et où les esprits se sont libérés pour s’imprégner de la magie de cette ville et s’exprimer enfin en son nom, parfois en son âme comme pour lui rendre hommage.