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Une nouvelle promotion d’ingénieurs arrive sur le marché du travail

L’Institut national des postes et télécommunications a organisé, le 20 juillet 2017 à Rabat, une cérémonie de remise des diplômes aux lauréats de la 24e promotion d'ingénieurs d’État. «Nos diplômés sont très attendus par les entreprises des secteurs des télécommunications et des nouvelles technologies. 60% de nos lauréats ont des promesses d’embauche avant d’avoir obtenu leurs diplômes», souligne fièrement le directeur de l'établissement.

Une nouvelle promotion d’ingénieurs arrive sur  le marché du travail

L'Institut national des postes et télécommunications (INPT) a fêté en grande pompe ses lauréats issus de la promotion 2016-2017, lors d’une cérémonie organisée jeudi dernier à Rabat sous la présidence du ministre de l’Industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique, Moulay Hafid Elalamy. Ce dernier n’a pas manqué de féliciter les diplômés de cette 24e promotion d’ingénieurs d’État qui compte dans ses rangs 8 lauréats originaires de 4 pays africains (Côte d’Ivoire, Togo, Guinée et Congo).

Véritable consécration qui vient couronner plusieurs années de dur labeur, cette cérémonie de remise des diplômes a permis aux lauréats de célébrer de la plus belle des façons une étape importante dans leur vie, celle de la fin des études et de l’entrée dans la vie active. Saluant leur parcours, le directeur de l’INPT, Bedreddine Benameur, a saisi l’occasion pour souligner le rôle pionnier que joue l’établissement, depuis 56 ans, dans la formation des ingénieurs du secteur des télécommunications au Maroc. Après avoir dressé le bilan de l’année universitaire 2016-2017, il a rappelé que, chaque année, un nombre important d’étudiants effectuent leur dernière année de formation et réalisent leur projet de fin d’études à l’étranger (Canada, France…), acquérant une meilleure connaissance du monde
professionnel.

Par ailleurs, l’année 2017 a été également marquée par la sortie des premiers doctorants de l’INPT et l’annonce du lancement prochain (en octobre) d’une formation qualifiante à Casablanca, en partenariat avec le ministère chargé de l’Économie numérique et le gouvernement Indien et qui devrait bénéficier, durant les deux premières années, à 500 jeunes Marocains.

À noter que l’INPT planche ces derniers mois sur un repositionnement stratégique pour les années à venir. Un repositionnement qui a pour objectif de maintenir son rôle de leader dans la formation dans son domaine, mais aussi à accompagner les profondes mutations des secteurs des télécommunications et des technologies de l’information qui porteront désormais la digitalisation au cœur de tous les secteurs, économies et processus d’industrialisation, de gestion et d’optimisation et démocratisation des usages. Avec plus de plus de 2.400 ingénieurs formés depuis la création du cycle d’ingénieur d’État en 1991, l’INPT offre une formation pluridisciplinaire, articulée autour de quatre grands axes : la formation scientifique et technique en télécommunications et technologie de l’information, le développement des capacités d'adaptation, d'initiative et d'innovation, l’acquisition des compétences managériales et la polyvalence et l’ouverture. 


Entretien avec Baderddine Benameur, directeur général de l’INPT

«Nous comptons 2.400 ingénieurs en poste dans tous les secteurs d’activité au Maroc et à l’étranger»

Éco-Emploi : L’INPT a célébré sa 24e promotion d’ingénieurs, quel bilan faites-vous de ces années d’existence ?
Baderddine Benameu : L’INPT existe depuis 1961, un grand changement a eu lieu en 1991 avec la création de son cycle d’ingénieurs d’État. En effet, la première promotion de ce cycle est sortie en 1994 et la 24e a eu lieu le 20 juillet. Depuis la création de ce cycle, cette formation est passée par plusieurs étapes :
• Le passage progressif d’une cinquantaine de formés au début du cycle à une centaine au début des années 2000.
• Le passage à 200 lauréats dans le cadre de l’initiative de 10.000 ingénieurs.
• La diversification de la formation par la création de trois filières importantes à savoir l’Ingénierie des télécommunications, l’Ingénierie informatique et l’Ingénierie management des technologies de l’information.
• La concrétisation de partenariats avec les écoles d’ingénieurs et les universités à l’échelle nationale et internationale par la mobilité et l’échange d’enseignants et d’étudiants.
• L’amélioration des compétences en recherche et développement par la création du centre d’études (CEDOC) qui englobe plus de 100 thésards et dont les premières thèses ont été soutenues en 2017.

Quels sont les principaux changements qu’a connus l’établissement et qui, à votre avis, ont marqué son évolution ?
L’école a parcouru un long chemin, tout au long duquel plusieurs changements ont marqué son histoire. Il s’agit essentiellement de l’adaptation continue des programmes de formation aux nécessités du marché. Sans oublier, bien évidemment, l’augmentation des effectifs des formés en vue de répondre aux besoins du marché de l’emploi et d’accompagner l’évolution du secteur des TI par la formation des compétences nécessaires à son essor.
Aujourd’hui, l’INPT se projette dans son avenir et se prépare aux exigences académiques et scientifiques, et ce par le lancement d’une étude par un cabinet de renommée internationale en vue d’élaborer une feuille de route pour le repositionnement stratégique de l’école.

Quelle place pour vos lauréats dans le marché du travail ? Quels sont les emplois qui les attirent le plus et les secteurs les plus employeurs ?
Nos diplômés sont attendus par les entreprises de différents secteurs. 60% de nos lauréats de la promotion 2017 ont des promesses d’embauche avant d’avoir obtenu leurs diplômes. D’après les statistiques de l’employabilité de nos lauréats 2015-2016, 78% des lauréats ont obtenu leur premier emploi au bout des 3 mois, et 96%, au bout de 9 mois. Nous comptons désormais plus de 24.00 ingénieurs en poste dans tous les secteurs d’activité au Maroc et à l’étranger. Nous en sommes très fiers, comme nous sommes fiers de ceux qui ont trouvé leur voie dans l’entrepreneuriat ou dans la recherche.

Que faites-vous pour suivre le rythme des évolutions rapides et constantes qui marquent votre champ de formation ?
LINPT ne peut être en bonne symbiose avec l’évolution du secteur des TIC que par ses compétences d’enseignement, de recherche et de management. Dans ce cadre, et pour atteindre cet objectif, l’INPT procède d’une manière continue à l’adaptation des programmes de formation à l’évolution du secteur et à leur accréditation par les autorités compétentes. Également l’ouverture sur le monde extérieur par la mobilité de ses élèves et par la formation des enseignants, contribue également à cette fin.
L’adaptation et le suivi des formations selon une approche pédagogique basée sur des référentiels internationaux reconnus comme le CDIO (Conception, Design, Innovation et opérabilité).

Une promotion part et une nouvelle arrive. Parlez-nous du concours d’accès et des critères de sélection ? Comment optimiser ses chances ?
Les critères de sélection et d’entrée à l’INPT sont fixés par voie réglementaire.
La principale ressource est celle des admis au Concours national commun (CNC), ouvert aux candidats issus des classes préparatoires aux Grandes Écoles (CPGE). L’appoint qui ne dépasse pas 20% de l’effectif de base est pris sur de jeunes lauréats des universités à Bac+2 ou à Bac+3 avec des exigences d’âges, de mentions et de réussite aux concours spécifiques. L’INPT diversifie l’accès à ses diverses formations par la création de Masters spécialisés et de partenariats Sud-Sud avec les pays de l’Afrique. Cette année, la cérémonie de remise des diplômes a une dimension particulière, africaine. Aligné sur les Initiatives lancées pour l’Afrique par S.M. Le Roi Mohammed VI, l’INPT accueille, depuis 2 ans, de hauts fonctionnaires des pays africains amis pour poursuivre leurs études en deuxième et troisième années du cycle Ingénieur. Cette expérience donne ses fruits. Nous comptons parmi les lauréats de cette année deux Camerounais et deux Togolais. Trois parmi eux sont des majors de leur option et le quatrième est second. Sept autres poursuivent actuellement leurs études et nous allons accueillir 10 autres à partir de septembre 2017.
J’espère que leur expérience marocaine les confortera dans leurs carrières et leur ouvrira de nouvelles perspectives.

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