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Zahra Maafiri : «Il faut créer un lien fort entre le Made in Region, le Made in Morocco et le Made in Africa»

Zahra Maafiri : «Il faut créer un lien fort entre le Made in Region, le Made  in Morocco et le Made in Africa»
Pour Noureddine Ayouch, PDG de Lowe Shem's, «sans identité réelle, une région ne peut pas faire sa promotion».b Ph. Seddik

«Il faut créer un lien fort entre le Made in Region, le Made in Morocco et le Made in Africa». Ce sont les propos de la directrice générale de Maroc Export, Zahra Maafiri, lors d’un think tank organisé hier à Casablanca. L’événement, tenu sur le thème «Les marques régionales : une marque du rayonnement du Royaume», était l’occasion pour les intervenants de définir les forces et faiblesses des douze régions du Royaume afin de mettre en place les stratégies nécessaires pour leur promotion.

Les intervenants sont unanimes sur un point : il est encore tôt pour parler de marques régionales. «On a commencé par un cri de cœur à Casablanca, mais avant de parler marque régionale, il faut travailler la marque nationale», estime le vice-président du Conseil de la région Casablanca-Settat, Moncef Belkhayat. Et pour cause : «Sans identité réelle, une région ne peut pas faire sa promotion», a souligné pour sa part le PDG de Lowe Shem’s. Noureddine Ayouch explique qu’il faut, au-delà des financements, commencer par mettre en valeur ce qui distingue chaque région. «Parce qu’une région attrayante attirera forcément des investisseurs». Pour lui, à l’exception de Casablanca, rien ne se fait réellement sur le terrain. Le PDG de Lowe Shem’s pointe notamment du doigt la région de Fès-Meknès qu’il juge délaissée malgré un fort potentiel culturel et historique. «Il faut travailler l’image de nos régions, en investissant dans le capital humain, le divertissement et la culture».
De son côté, le président de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Ilyas El Omari, juge que les financements octroyés par l’État ne sont pas suffisants pour promouvoir les régions. «Une fois les charges payées, il ne nous reste plus grand-chose des 400 millions de DH annuels qu’on reçoit».

Autre point noir : le secteur privé est aux abonnés absents, selon Belkhayat. «Le Maroc est en panne. Il faut créer un nouveau modèle de rupture économique pour s’en sortir et ramener la confiance perdue de l’investisseur privé national et international». Selon lui, pour participer au rayonnement des régions, leurs budgets devraient se décentraliser des ministères pour permettre aux présidents des régions de créer une vraie dynamique afin d'attirer les investisseurs.
Enfin, les intervenants ont souligné l’importance de l’éducation. Investir dans des écoles et former les jeunes, c'est tout aussi important pour mettre en valeur les régions du Royaume. Autant dire qu'il y a du pain sur la planche. 

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