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La commission des affaires sociales à la Chambre des représentants interpelle Mohamed Yatim

La commission des affaires sociales  à la Chambre des représentants interpelle Mohamed Yatim

La commission des affaires sociales à la première Chambre devrait se pencher aujourd’hui sur la question des ouvrières agricoles marocaines en Espagne. L’initiative de convoquer cette commission et d’interpeller le ministère de tutelle a été prise par plusieurs groupes parlementaires, aussi bien de la majorité que de l’opposition. Ainsi, le groupe socialiste, le groupe istiqlalien pour l’unité et l’égalitarisme, le groupe authenticité et modernité (opposition), le groupe du rassemblement constitutionnel et le groupe PJD (majorité) ont tenu à organiser cette rencontre pour jeter la lumière sur les cas supposés de harcèlement sexuel dont auraient été victimes les ouvrières marocaines travaillant dans la cueillette de la fraise dans la région de Huelva. D’autant plus que les informations sur ce sujet sont plutôt incomplètes, voire contradictoires. En effet, alors que des journaux marocains et espagnols avaient évoqué des abus, le gouvernement marocain a indiqué qu'aucun cas de harcèlement sexuel à l'encontre de travailleuses marocaines saisonnières à Huelva en Espagne n'avait été constaté, à l'exception de celui concernant une personne faisant actuellement l’objet d'une enquête judiciaire dans le pays ibérique. Dans une mise au point rendue publique il y a deux semaines, le ministère de l’Emploi et de l’insertion professionnelle avait souligné que les deux visites de terrain effectuées successivement par ce département, l'Agence nationale de promotion de l'emploi et des compétences (Anapec) et l’ambassade d'Espagne au Maroc, les 10 et 11 mai 2018, ainsi que par le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger et des affaires de la migration fin mai avaient révélé qu'aucun cas de harcèlement sexuel n'a été constaté à l'égard de ces ouvrières, à l'exception d'un cas concernant un individu, âgé de 47 ans, qui fait l’objet d'une enquête judiciaire en Espagne, avant qu'une décision ne soit prise au sujet de cette affaire.
Le ministère avait noté dans ce cadre qu’il poursuivrait avec les parties concernées la vigilance afin de s'assurer de toutes les déclarations attribuées à certaines saisonnières marocaines et d’agir convenablement avec les résultats de toute enquête judiciaire ouverte à ce propos.

Il convient de souligner, par ailleurs, selon le ministère de l’Emploi et de l’insertion professionnelle, que le nombre des saisonnières marocaines en Espagne a augmenté en moyenne de 3.000 individus par an au cours des 5 dernières années, pour atteindre 15.134 lors de la saison agricole 2018. Ce qui pose plusieurs «contraintes et défis qui interpellent employeurs et autorités gouvernementales en charge de la gestion des flux migratoires dans les deux pays, ainsi que le ministère de l'Emploi pour agir dans le but d’améliorer de façon continue les conditions de travail des ouvrières». 

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