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La Délégation générale à l'Administration pénitentiaire dresse le bilan de ses réalisations

La Journée nationale du détenu, célébrée dimanche dernier à l'initiative de la Délégation générale à l'Administration pénitentiaire et à la réinsertion, a pour objectif de communiquer et sensibiliser à l'importance d'une réintégration socioprofessionnelle saine des détenus après leur libération.

La Délégation générale à l'Administration pénitentiaire dresse le bilan de ses réalisations
La médecine pénitentiaire revêt une importance particulière pour la DGAPR qui veille constamment au renforcement des capacités et du savoir-faire des médecins des prisons au Maroc.

Au cours de la dernière décennie, les pensionnaires des établissements pénitentiaires à travers le Royaume ont vu l'enceinte carcérale se transformer progressivement en une école de la deuxième chance, focalisée sur la réinsertion sociale et professionnelle du prisonnier dans des conditions de détention préservant la dignité et l'humanité des détenus.
Ainsi, la Journée nationale du détenu, célébrée le 9 décembre de chaque année, à l'initiative de la Délégation générale à l'Administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR), consacre une tradition annuelle de communication et de sensibilisation à l'importance d'une réintégration socioprofessionnelle saine des détenus après leur libération, une journée pendant laquelle l'art et la culture s'invitent à l'espace carcéral.

Devenue une devise de la Délégation, l'humanisation des conditions de détention a été érigée en un pilier primordial du plan stratégique de la DGAPR 2016-2018 dont les programmes de l'amélioration des conditions d'hébergement et d’hygiène, de l'alimentation et des soins de santé au profit de détenus constituent la pierre angulaire. En matière d’hébergement, la DGAPR a œuvré inlassablement pour limiter la surpopulation dans le milieu carcéral, vu ses répercussions négatives, et ce à travers l’augmentation de la capacité des établissements pénitentiaires, la mise en place d'infrastructures répondant aux normes en vigueur en matière d'hébergement et la classification adéquate des détenus.
En 2018, la DGAPR a procédé à l’ouverture d'une nouvelle génération de centres de détention, notamment celui de Nador, doté des services nécessaires pour remplacer la prison locale en parallèle avec la poursuite des travaux de construction d'établissements carcéraux à Oujda, Berkane, Asilah, Larache et Tan-Tan, avec une capacité d’accueil globale estimée à 6.000 lits. De même, 14 établissements carcéraux ont été rénovés, en l’occurrence la prison centrale de Kénitra, le Centre de réforme et de rééducation de Aïn Ali Moumen à Benslimane et les prisons agricoles à Romani et Taroudant, ainsi que les prisons locales de Ben Ahmed, Bouarfa, Berrechid, Ouarzazate, Errachidia, Midelt, Tiflet 1, Ben Slimane et Souk Larbaâ. Ces mesures ont porté à 158.504 m² l’espace global d’hébergement jusqu’à fin septembre 2018, soit une augmentation significative par rapport à la superficie enregistrée à fin décembre 2017 (155.329 m²), tandis que l’espace d’hébergement pour chaque détenu est passé de 1,87 à 1,91 m².

En outre, la médecine pénitentiaire revêt une importance particulière pour la délégation qui veille constamment au renforcement des capacités et du savoir-faire des médecins des prisons au Maroc, par le biais de programmes de formation qui ont bénéficié à 128 médecins et dentistes de la DGAPR. Ces actions interviennent à la lumière de la ratification par le Royaume du protocole facultatif de la Convention contre la torture et autres peines et traitement cruels inhumains ou dégradants permettant au mécanisme onusien de visiter les différents lieux de privation de liberté. À cet égard, «le Guide pratique à l’attention des médecins pénitentiaires en matière de prévention de torture et de soins de santé des détenus» a vu le jour, servant d’outil pour les médecins de prison pour veiller au respect des bonnes pratiques et mener à bien leurs tâches dans le strict respect des droits et libertés. Par ailleurs, l'art et la culture sont également investis par la Délégation dans le cadre d'une nouvelle génération d'initiatives et de programmes qui visent l'amélioration des capacités cognitives des détenus et l'acquisition d'une bonne intelligence sociale, à travers l'interaction avec des intellectuels marocains. Incarnant cette mutation, le café culturel, dont 4 éditions se sont déroulées dans les locaux de la prison centrale de Kénitra, offre aux pensionnaires l'opportunité d'interagir avec des personnalités du monde culturel et artistique dans la perspective de généraliser cette expérience au niveau des différents établissements pénitentiaires, en vue d'en faire un espace dédié aux détenus où ils auront l'occasion d'aborder différentes questions littéraires et culturelles.  

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