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Comment le Maroc a triomphé de la pensée obscurantiste

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Quinze après les attentats barbares de Casablanca, le souvenir de ce drame ayant coûté la vie à 41 personnes est toujours vivace. Le 16 mai 2003, le Maroc a été touché dans sa chair par un groupe de fanatiques aveuglé par la haine et l’ignorance. Ce jour-là, des kamikazes ont ciblé plusieurs endroits de la ville blanche et s’y sont fait exploser en tuant plusieurs citoyens innocents. Ces attaques sauvages, qui ont visé des espaces riches en symboles, voulaient en fait attenter au modèle de société tolérante, ouverte et pluraliste choisi par le Maroc.
Passées la stupeur et l’indignation, toutes les forces vives de la nation se sont ressaisies dans un élan de solidarité inédit. À l’unisson, elles ont condamné ces actes ignobles totalement étrangers à la culture marocaine et au vivre ensemble ancestral qui la caractérise depuis la nuit des temps. Toutes les composantes de la société se sont mobilisées pour dire non au terrorisme, à l’obscurantisme et à la division. Les Marocains se sont montrés dignes, unis et solidaires. Leur foi en leur communauté de destin et en leur projet de société n’a pas été ébranlée. Tant s’en faut. Cette épreuve a resserré davantage leurs rangs et consolidé leur union.
«Nous sommes fiers et heureux de voir comment le peuple marocain tout entier s'est dressé comme un seul homme, dans un élan spontané, contre ceux qui ont trahi leur patrie et tué perfidement et de façon préméditée des personnes innocentes», avait dit S.M. le Roi Mohammed VI dans un discours adressé à la Nation quelques jours après ces événements sanglants. Le Souverain avait également souligné, dans le même discours, que le Maroc resterait ferme et intransigeant vis-à-vis de ceux qui diffusent la pensée obscurantiste, et qu’il agirait avec force et responsabilité pour contrer tout projet visant à attenter à la vie et aux biens des citoyens. Les attentats du 16 mai 2003 ont sonné donc le glas pour annoncer la fin du laxisme.
Le Maroc s’est ainsi engagé dans les années qui ont suivi les attentats dans un ambitieux projet de modernisation et de professionnalisation de ses services de sécurité. Ce processus a été couronné par la création en 2015 du Bureau central d'investigations judiciaires (BCIJ). La mise en place de ce Bureau, en exécution des Hautes Instructions Royales, était une réponse à l’impératif de renforcement de la bonne gouvernance sécuritaire, conformément aux nouvelles dispositions de la Constitution qui consacrent les principes de la démocratie et de l'État de droit.
Peu de temps après sa création, le BCIJ a donné toute la mesure de son efficacité et de son professionnalisme. Des dizaines de cellules terroristes ont été démantelées en cascade. Parallèlement, l’État a ouvert le chantier de la réforme du champ religieux. Objectif, déconstruire, avec méthode et patience, les thèses idéologiques erronées des groupes extrémistes. Le principal axe de ce chantier est sans conteste la formation des imams et la promotion de l'unité cultuelle de la Nation, dans le cadre des préceptes authentiques de l'Islam du juste milieu. 

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