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Les 5 principaux facteurs de l’érosion du patrimoine génétique

Les 5 principaux facteurs de l’érosion du patrimoine génétique
Sur quelque 6.000 espèces de plantes cultivées à des fins alimentaires, 9 d’entre elles seulement représentent 66% de la production agricole totale. Ph. DR

La Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques a réuni une semaine durant à Paris les représentants de 132 États afin de dresser l’état des lieux de l’érosion mondiale du patrimoine génétique. Selon un projet de rapport, cinq facteurs contribuent à la chute brutale de la biodiversité : les changements d’affection des terres, la surexploitation des ressources naturelles, le changement climatique, la pollution et les espèces invasives, avec en toile de fond la croissance démographique (11,4 milliards d’habitants attendus en 2100) et la hausse de la consommation par habitant. Le projet de rapport de 1.800 pages. Il cite un chiffre édifiant : les fonds provenant de paradis fiscaux financent 70% des navires impliqués dans la pêche illégale, non déclarée ou non réglementée et 68% des capitaux étrangers investis dans le soja et l’élevage bovin «qui transforment l’Amazonie».
En février dernier, la FAO publiait le premier rapport sur l’état de la biodiversité pour l’alimentation et l’agriculture qui présente «des preuves de plus en plus tangibles et inquiétantes que la biodiversité qui sous-tend nos systèmes alimentaires est en train de disparaître». À en croire ce rapport, sur quelque 6.000 espèces de plantes cultivées à des fins alimentaires, moins de 200 contribuent de manière substantielle à la production alimentaire mondiale et neuf d’entre elles seulement représentent 66% de la production agricole totale. La production animale mondiale repose sur environ 40 espèces animales, dont une poignée seulement fournit la grande majorité de la viande, du lait et des œufs. Sur les 7.745 races de bétail locales répertoriées par pays dans le monde, 26% sont menacées d’extinction. Près du tiers des stocks de poisson sont surexploités et plus de la moitié ont atteint leur limite de résistance. Aussi, la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques recommande de changer le modèle agricole, séparer bonne qualité de vie et croissance matérielle et de revoir le système financier.  

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