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En attendant le Plan national du littoral, l’urbanisation fait encore son effet

Dimanche prendra fin le Forum de la mer d’El Jadida qui a retenu pour sa septième édition le thème de «L’Océan, source de vie». Lors des ateliers du Forum, le secrétariat d’État au Développement durable donnera un premier aperçu sur le Plan national du littoral en gestation depuis quelques années. Étape qui a été précédée par la surveillance de la qualité de l’eau de baignade et celle du sable.

En attendant le Plan national du littoral, l’urbanisation fait encore son effet

«La mer créatrice d’emplois», c’est du moins le vœu qui a été émis par Mehdi Alaoui Mdaghri à El Jadida, qui renoue, pour le septième printemps consécutif, avec son Forum de la mer dont il est le fondateur. Mohamed Benyahia, secrétaire général du secrétariat d’État chargé du Développement durable, a rappelé que ce Forum intervient à seulement une semaine de l’évaluation mondiale de la biodiversité terrestre et maritime, dont l’érosion s’accélère en raison essentiellement de la «pêche irresponsable et de la pollution». 
Et c’est un manque à gagner. «En 2016, la valeur totale de la production halieutique et aquacole à la première vente était estimée à 362 milliards de dollars, dont 232 milliards provenaient de l’aquaculture», selon le Forum de la mer. Avec ses 3.500 kilomètres de côte, le Maroc entend bien tirer profit de cette manne. Cependant, cette valorisation ne saurait se faire sans une connaissance et surtout la préservation du littoral. Le Plan national du littoral sera dévoilé lors de ce Forum», a indiqué Mohamed El Bouch, directeur du Laboratoire de surveillance et de contrôle de la pollution.
«À partir de 2017, cette surveillance menée par le secrétariat d’État chargé du Développement durable porte également sur la qualité du sable et a concerné 45 plages en 2018 pour atteindre 60 plages en 2020». Les analyses d’échantillons de sable permettront ou pas de déceler la présence de métaux lourds ou d’hydrocarbures, ainsi que celle d’agents pathogènes. Mais le Plan national du littoral sera-t-il en mesure de protéger cet écosystème qui subit de plein fouet l’urbanisation ? La réponse est venue de Mounir El Farissi, de la Société de développement durable de Saïdia : «La durabilité des plages est tributaire du bon état de leurs cordons dunaires végétalisés», a-t-il affirmé à El Jadida.

En attendant ce nouveau Plan, le littoral marocain abrite 54% de la population, entre 80 et 90% des unités industrielles, 50% de la capacité d’accueil touristique et 92% du commerce extérieur. «Tous ces grands ensembles urbano-industriels rejettent souvent directement dans le milieu marin», reconnaît le secrétariat d’État au Développement durable sur son portail électronique et selon lequel le littoral se caractérise par une diversité importante : climat subhumide, entre Tanger et Rabat, semi-aride, entre Casablanca et Safi, aride, entre Essaouira et Tiznit, et saharien, entre Tarfaya et Lagouira. 

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