Crédit du Maroc investit 1 milliard de DH pour sa transformation structurelle

Le groupe Crédit du Maroc (CDM) doit acter, cette année, sa transformation structurelle. Pour commencer, un grand projet de modernisation de son système d’information sera enclenché avec le déploiement d’un nouveau «Core Banking System». Résultat attendu : un accroissement de la productivité interne du groupe et une amélioration du service client. Autre chantier, le groupe planche cette année sur l’installation de son nouveau concept d’agence baptisé «l’agence du futur». Celui-ci devra se distinguer par une intégration totale du digital dans le réseau commercial. Et dans ce mouvement, le groupe lancera dans les semaines qui viennent les travaux d’aménagement de son nouveau siège «Les Arènes», dans le quartier Anfa à Casablanca. 
La plateforme couvrira une superficie de 13.000 m², disposera d’une capacité de 800 postes de travail, en abritant toutes les filiales du groupe. Le nouveau siège à livrer au premier semestre 2021 engloutira un investissement de 330 millions de dirhams. «Son inauguration permettra de renforcer l’image de Crédit du Maroc en tant que banque citoyenne à travers notamment la réalisation de ses engagements RSE. Il s’agit également d’asseoir la présence du groupe Crédit Agricole France à travers sa filiale marocaine et développer la marque employeur», affirme Baldoméro Valverde, président du directoire du groupe, lors de la présentation des résultats annuels le 19 février à Casablanca. Pour tous ces projets, CDM misera 1 milliard de dirhams sur quatre ans. Pour Valverde, 2019 est une année charnière pour le groupe dont le plan stratégique «CAP» s’achèvera l’année prochaine. Cette transformation structurelle intervient sur fond de solides performances en 2018. Le groupe a engrangé un produit net bancaire de 2,3 milliards de dirhams, en amélioration de 5,4% sur un an. Le résultat net part du groupe ressort à 509 millions de dirhams, soit +39,3%.  La marge d’intermédiation s’est appréciée de 4,2%, profitant a insi de la bonne dynamique commerciale. Quant à la marge sur commissions, elle, s’est bonifiée de 9,3%, grâce à l’évolution du portefeuille clients, au renforcement de l’équipement ainsi que l’orientation favorable des métiers spécialisés. 
Le groupe a en outre amélioré de 26,9% son coût du risque. «L’exercice a été marqué par une baisse de 12,6% des créances en souffrance, faisant ressortir un meilleur profil de risque. Nous avons également amélioré l’efficacité du recouvrement et poursuivi le renforcement de la couverture : 91,1% à fin 2018 contre 85,9% en 2017, soit l’un des meilleurs taux de la place», assure Karim Diouri, directeur général adjoint, en charge des finances du groupe. Notons que la banque compte renforcer ses fonds propres pour faire face aux nouvelles contraintes réglementaires du secteur bancaire.