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discrimination, invisibilité

Alors que le monde célèbre ce vendredi la Journée mondiale de la femme, force est de constater malheureusement que les inégalités et les discriminations entre les sexes perdurent à tous les niveaux, y compris dans le sport. L’accès des femmes à la pratique sportive et aux postes de responsabilité des femmes reste difficile et limité. À cela s’ajoute l’invisibilité dans les médias et surtout le fossé qui sépare encore les gains des femmes et des hommes dans le sport.

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Il reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour espérer un jour arriver à l’égalité entre les femmes et les hommes en matière du sport. Un fossé qui ne sera certainement pas comblé par la célébration chaque année de la Journée mondiale de la femme. La discrimination entre les deux sexes est si criante qu’il faudra peut-être penser à mettre en place la discrimination positive pour aider les femmes sportives à avoir plus de visibilité dans les médias, mais aussi à accéder aux postes de responsabilité dans la gouvernance de la chose sportive et, pourquoi pas, à percevoir les mêmes primes et salaires que les sportifs hommes. Concernant la visibilité médiatique, il n’y a pas trace du championnat d’un sport collectif ou individuel féminin sur les chaînes de la SNRT ou autres. 100% du temps consacré au sport dans les chaînes nationales est réservé aux hommes. Il faut vraiment attendre l’organisation d’un championnat international au Maroc ou une finale de la Coupe du Trône toutes disciplines confondues pour pouvoir voir des femmes. Le reste du temps, on fait la part belle aux hommes.

Écart abyssal au niveau des gains
En plus de l’invisibilité médiatique, les femmes sportives sont rémunérées largement en dessous des hommes. Les salaires des femmes footballeuses sont anecdotiques. Même les primes que distribue la Fédération Royale marocaine de football aux clubs vainqueur du championnat senior sont révélatrices de cette discrimination. Par exemple, le club champion du Maroc (hommes) touche 300 millions de centimes, alors que le club de femmes champion du Maroc perçoit 80 millions de centimes. Tous les clubs de la Botola D1 et D2 se déplacent à bord d'autocars que la FRMF leur procure, alors que les clubs de football dames se déplacent à bord de fourgonnettes.

L’ascenseur pour les postes de responsabilités est en panne
Pis encore, les femmes n’ont pas accès à des postes de responsabilité dans le sport marocain. Sur les 45 ou 48 fédérations existantes, seules trois sont gérées par des femmes. Bouchera Hajij, président de la Fédération Royale marocaine de volleyball, Nezha Bidouane, présidente de la Fédération de sport pour tous, et Salma Bennani, présidente de la Fédération Royale marocaine des sports aérobics, fitness, Hip-hop et disciplines assimilées. Le reste des Fédérations est géré par les hommes. Pour rendre justice à la femme sportive qui a presque autant offert au Maroc de médailles que l’homme, il va falloir prendre le taureau par les cornes et promulguer des textes de loi en faveur de la promotion de la femme. La mesure introduite par la loi 30-09 relative à l’éducation physique et au sport exigeant la présence de deux femmes dans les comités directeurs des fédérations est insuffisante. Souvent, les deux femmes élues font juste de la configuration. 

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