Les investisseurs institutionnels sur le changement climatique s’alignent sur l’Accord de Paris

«Les investisseurs reconnaissent de plus en plus le rôle qu’ils peuvent jouer pour soutenir la décarbonisation de l’économie mondiale. La mise en pratique est, cependant, une question différente. Cette nouvelle initiative aidera les investisseurs à comprendre ce que signifie l’alignement des portefeuilles d’investissement sur l’Accord de Paris et les mesures qu’ils peuvent prendre dans différentes classes d’actifs», a déclaré Stephanie Pfeifer, directrice générale du Groupe d’investisseurs institutionnels sur le changement climatique. Ce dernier, qui a son actif 23 milliards d’euros, a en effet lancé une nouvelle initiative afin d’aligner ses investissements sur les Objectifs de l’Accord de Paris adopté en 2015 et qui vise à contenir le réchauffement planétaire entre 1,5 et 2 °C. Cependant, les différentes estimations avancent un réchauffement à 3 °C d’ici 2050 si rien n’est entrepris d’ici cette échéance. Au-delà des volumes investis dans la lutte contre le dérèglement climatique, il reste à mieux cibler les projets de réductions des gaz à effet de serre et d’adaptation au dérèglement climatique. Le Groupe d’investisseurs institutionnels sur le changement climatique a tracé sa feuille de route qui consiste, dans une première étape du programme «Pratiques des investisseurs», à «élaborez des définitions de travail pour les concepts clés et identifiez différentes approches et méthodes en rapport avec les objectifs d’alignement des portefeuilles sur l’Accord de Paris, explorez la faisabilité de ces différentes approches pour différentes classes d’actifs et secteurs», comme il est précisé dans le site Internet de la Convention-Cadre des Nations unies sur le changement climatique. Il s’agit également d’explorer la faisabilité et les possibilités d’agrégation d’approches d’alignement au niveau du portefeuille et analyser les caractéristiques financières des portefeuilles et les options de transition dans le contexte de risques financiers plus larges, indique la même source. Pour la réalisation de l’Accord de Paris, les estimations de l’ONU montrent que la concrétisation du développement durable nécessitera entre 5 et 7.000 milliards de dollars par an, une grande partie devant financer la transition vers une économie mondiale résiliente et sobre en carbone.