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L’AMMC mène des études pour intégrer la Blockchain et les ICO

L’AMMC mène des études pour intégrer la Blockchain et les ICO
Les nouveaux défis technologiques ont longuement été débattus lors de la 5e édition de la Conférence du forum mondial des dépositaires centraux des titres, organisée du 8 au 12 avril à Marrakech. Ph. M. Hafidi

L’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC) planche sur un projet de digitalisation des infrastructures des marchés de capitaux. Des études sont en cours pour intégrer sur le marché marocain de nouvelles technologies comme la Blockchain, l’Initial Coin Offering (ICO), l’intelligence artificielle, l’internet des objets… Rappelons que l’ICO est une méthode de levée de fonds fonctionnant via l’émission d’actifs numériques échangeables contre des cryptomonnaies. Ces études permettront de répondre à plusieurs questions notamment si le marché marocain est prêt à adopter ces nouvelles technologies, comment les implémenter, comment adapter les réglementations en cours ou en créer de nouvelles. Un benchmark est également prévu afin de s’inspirer des success-stories d’autres pays. 
Si l’AMMC est aujourd’hui convaincue de la nécessité de franchir le pas, c’est que la configuration actuelle des marchés des capitaux est en pleine mutation. «Les dépositaires centraux font face aujourd’hui à plusieurs défis d’ordre réglementaire mais surtout technologique. Il s’agit de savoir comment innover tout en sécurisant au mieux nos opérations», a déclaré Byungrhae Lee, président du WFC, lors de la 5e édition de la Conférence du forum mondial des dépositaires centraux des titres, organisée du 8 au 12 avril à Marrakech (www.lematin.ma). En effet, la Blockchain, à titre d’exemple, permet entre autres de réduire considérablement le temps de règlements des transactions, mais augmente en même temps le risque de pertes de données à cause de son exposition aux crimes et autres attaques cybernétiques. «Un changement s’opère actuellement au niveau des infrastructures et systèmes des marchés des capitaux. Il faut être entreprenant et réactif tout en restant vigilant vis-à-vis des nouvelles technologies. Par exemple, le Cloud nous offre plusieurs avantages, mais s’avère un véritable casse-tête côté sécurité. En fait, vous confiez vos informations à un fournisseur sur qui vous n’avez pas un pouvoir direct», prévient, pour sa part, Ridouane Azagrouze, directeur des systèmes d’information de Maroclear, organisatrice de l’événement. 

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