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Le Maroc est un pays clé de la région pour l'Espagne

Le célèbre think tank espagnol Real Instituto Elcano vient de rendre public son rapport intitulé «L'Espagne dans le monde en 2019 : perspectives et défis». Le Maroc y est cité à plusieurs reprises, notamment en matière de coopération économique, de lutte contre le terrorisme et à propos de la question de la migration.

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Le think tank espagnol Real Instituto Elcano publie régulièrement des analyses sur les relations internationales et les politiques. Il vient de rendre public un rapport qui relate les relations stratégiques de l’Espagne dans le monde, intitulé «L'Espagne dans le monde en 2019 : perspectives et défis» (février 2019). Le Real Instituto Elcano, qui a des partenariats avec les think tanks marocains, notamment l’Institut Royal des études stratégiques (IRES), est un laboratoire d'idées espagnol fondé en 2001. Il a déjà défendu, dans ses positions, l’autonomie élargie du Sahara sous souveraineté marocaine.
Par ailleurs, le rapport dont il s’agit aujourd’hui représente la septième édition d'un ouvrage collectif développé par l'Institut dans le but d’analyser la position internationale de l'Espagne au cours de la nouvelle année, en l'occurrence 2019, et faire le bilan de ce qui s'est passé l'année précédente. Le document passe en revue, entre autres, les perspectives et les défis de l’action extérieure espagnole dans les différents espaces régionaux. Ce volet de l'étude focalise sur le Maghreb et le Moyen-Orient.
Le Maroc est cité dans le rapport comme un «pays clé de la région pour l'Espagne pour diverses raisons». Il évoque à ce niveau les dossiers communs relatifs à l’émigration, la lutte contre le terrorisme djihadiste et les relations économiques de plus en plus importantes. Le rapport affirme que la coopération est qualifiée de bonne par les autorités des deux pays, «bien que des problèmes épineux se posent, tels que l’augmentation du nombre de migrants en situation irrégulière en Espagne…»
Il appelle ainsi, en matière de latte contre le terrorisme, à maintenir la coopération de manière prioritaire entre la police et les autorités judiciaires espagnoles et marocaines. Concernant la problématique de la migration, le rapport fait état de l’augmentation du nombre d’arrivées en Espagne. Une situation qui n’est pas forcément le résultat de la fermeture de la route reliant l’Italie à la Libye, est-il écrit dans le rapport. «Les origines, selon les nationalités des immigrés sont différentes, avec une prédominance dans le cas espagnol des originaires du Maghreb et surtout du Maroc. La cause de cette augmentation du nombre d'arrivées semble résulter de plusieurs éléments», lit-on dans le document.
Or, insiste le rapport, la gestion de cette immigration clandestine est plus au moins facile de la part des autorités espagnoles, étant donné qu'une grande partie des migrants arrivant par voie maritime proviennent du Maroc et de l'Algérie. Et ce grâce aux accords conclus avec les deux pays permettant le retour de ces immigrants. Le think tank estime que ce n’est pas le cas concernant les clandestins qui viennent des pays de l’Afrique subsaharienne. «La majorité de ceux qui entrent par Ceuta et Melillia, devant lesquels l’Espagne est confrontée au même problème qui freine le contrôle des flux migratoires à travers l’Europe, à savoir la rareté des accords pour la réadmission dans leurs pays d'origine». Le document rapporte des chiffres relatifs à la migration qui précisent que l’Espagne a reçu, fin 2018, quelque 11.000 personnes à partir de la région MENA, dont 70% de Marocains. 

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