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Le Maroc investit chaque année près de 14 milliards de dirhams dans la recherche et développement. Le chiffre, annoncé jeudi par ministre de l’Industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique, Moulay Hafid Elalamy, représente aujourd’hui 0,8% du PIB. Ce qui place le Maroc au-dessous de la moyenne de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) qui est de 2,3% du PIB. Intervenant lors de l’ouverture des travaux de la troisième édition des Matinées de l’industrie, placées cette année sous le thème de l’innovation et R&D orientées marché, le ministre a lancé un appel au secteur privé pour prendre part au processus d’accélération du développement de ce secteur. «Nous nous attendons à ce que le secteur privé s’intéresse davantage à la recherche appliquée», a-t-il souligné en présence de plusieurs patrons de l’industrie marocaine.
Poursuivant son intervention, le ministre a mis en avant l’importance de la formation des ressources humaines, nécessaires au développement du secteur de la recherche. Dans ce sens, il a réaffirmé la volonté de son département d’accompagner les industries à forte composante R&D et d'accélérer la création de cités de l’innovation. Rappelant les efforts consentis par l’État depuis quelques années, M. Elalamy a mis en avant le rôle joué par «MAScIR» (Moroccan Foundation for Advanced Science, Innovation & Reserarch). Avec quelque 120 chercheurs et ingénieurs, cette structure créée en 2007 cumule les brevets et les publications. Selon le ministre pas moins de 178 brevets et 550 publications ont été réalisés par les équipes de MAScIR. Prenant également la parole lors de la cérémonie d’ouverture, le président d’Industrie du Maroc Magazine, organisateur des Matinées de l’industrie, Hicham Rahioui, a souligné que le Royaume regorgeait de compétences humaines hautement qualifiées dans différents domaines technologiques et scientifiques et disposait de tous les ingrédients nécessaires pour prendre le lead au niveau africain. Une idée que partage le président de Fédération des industries métallurgiques, mécaniques et électromécaniques (FIMME), Tarik Aitri. Intervenant à la même occasion, l’industriel a réaffirmé la volonté de la FIMME de mettre en place une ville industrielle intégrée et de tracer une feuille de route dédiée à la recherche et développement. Pour rappel, cette troisième édition des Matinées de l’industrie a connu la participation de plusieurs experts de renom à l’échelle internationale ainsi que des experts marocains, des entreprises, des industriels et d’éminents chercheurs. Organisé en plusieurs panels, l’événement a été aussi consacré au lancement officiel des écosystèmes Industries métallurgiques mécaniques et électriques par la FIMME. Selon les organisateurs, l’édition de cette année a pour enjeu crucial «d’initier à la création du premier marché de transfert de technologie marocain».
