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Jeudi 28 Mars 2024
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Plusieurs centrales syndicales décrètent une grève générale aujourd’hui dans le secteur de la fonction publique

C’est un 20 février sous haute tension qui s’annonce pour le gouvernement de Saâd Eddine El Othmani. Le Chef de l’Exécutif, qui n’a pas pu désamorcer la crise avec les centrales syndicales, va devoir gérer les conséquences d’une grève générale décrétée par les syndicats dans la fonction publique.

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Les rapports entre le gouvernement et les centrales syndicales n’ont jamais été aussi tendus. Décrétant une grève générale aujourd’hui, plusieurs centrales syndicales ont opté pour l’escalade pour dénoncer ce qu’elles appellent une «crise sociale structurelle». C’est le cas de la Confédération démocratique du travail (CDT). La centrale syndicale désormais présidée par Abdelkader Zaïr a lancé un appel à la mobilisation des travailleurs du secteur public. Les travailleurs du secteur privé sont quant à eux appelés à soutenir le mouvement à travers le port de brassards.
Tirant la sonnette d’alarme sur la dégradation des secteurs de l’éducation, de l’enseignement, du transport, de la santé et du logement, la centrale réputée de gauche promet un 20 février chaud pour le gouvernement. Le débrayage initié par la CDT a été en effet rejoint par plusieurs autres mouvements syndicaux, notamment l'Organisation démocratique du travail (ODT), syndicat réputé proche du principal parti de l’opposition, à savoir le Parti authenticité et modernité (PAM).
Appelant de son côté à la valorisation du dialogue social, en panne depuis plusieurs mois, le syndicat dirigé par Ali Lotfi revendique «un dialogue social réel, légitime, institutionnalisé par la loi, organisé et pérenne, encadré, suivi et évalué par un haut conseil de dialogue social et conduisant à un nouveau pacte social». Effectuant une analyse des indicateurs de développement et de la situation politique, l’organisation syndicale pointe du doigt «une profonde crise sociale et économique et une politique d’austérité touchant tous les secteurs sociaux».
Selon plusieurs observateurs, l’un des secteurs qui seront les plus touchés par la grève est sans nul doute le secteur de l’éducation nationale. En effet, après avoir annoncé une grève les 22 et 23 février, la Fédération nationale de l’enseignement (FNE), affiliée à l’Union marocaine du travail (UMT), a confirmé également sa participation à la grève d’aujourd’hui. Tout laisse à penser que la fédération sera suivie par les branches de l’Union nationale du travail au Maroc (UNTM) et de l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) actives dans le secteur de l’enseignement. 

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