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Le Small Business Act pour mieux outiller les TPME

Le gouvernement est déterminé à consolider le tissu des TPME pour faciliter leur accès au partenariat public-privé. Il leur concocte un nouveau dispositif d’appui, Small Business Act, qui doit être dévoilé cette année. L'ambition est d’enclencher une grande mue dans l’environnement des affaires de ces entreprises.

Le Small Business Act pour mieux outiller les TPME
Pour le président de la BID, Bandar Hajjar, le Maroc a rapidement acquis une réputation de leader mondial dans les PPP. Ph. Kartouch

C’est une bonne nouvelle pour les très petites, petites et moyennes entreprises (TPME). L’État leur prépare un dispositif d’appui dédié avec une approche «innovante». Le projet comprend un plan détaillant les nouvelles mesures de soutien et un cadre juridique spécifique régissant le monde des affaires des TPME (Small Business Act). Le futur dispositif qui doit être dévoilé au cours de cette année s’inscrit dans le chantier d’amélioration du climat des affaires. «Il s’agit d’une nouvelle approche qui permettra de renforcer le tissu des TPME et favoriser leur développement», déclare Mohamed Benchaâboun, ministre de l’Économie et des finances, lors du deuxième Forum sur le partenariat public-privé (PPP), organisé par la Banque islamique de développement (BID) et les Finances, le 28 février à Rabat. L’argentier du Royaume, qui n’a pas pipé mot sur l’architecture de ce dispositif, affirme, par ailleurs, que le gouvernement planche actuellement sur la préparation d’un cadre pour les financements innovants. Rappelons que dans la loi de Finances 2019, l’Exécutif a réservé un budget de pas moins de 12 milliards de dirhams pour les financements innovants. La nouvelle feuille de route devra être déclinée cette année et viendra enrichir l’écosystème des financements innovants dans le pays. Benchaâboun a souligné devant une salle archicomble que le Royaume dispose d’une expertise «avérée» dans le PPP. «La preuve, le Maroc a été classé deuxième en Afrique en termes du PPP dans les infrastructures par la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED). Avec des financements pesant 27,5 milliards de dollars, notre pays a devancé des pays comme l’Afrique du Sud (25,6 milliards)», rappelle le ministre. Pour le président de la BID, Bandar Hajjar, le Maroc a rapidement acquis une réputation de leader mondial dans les PPP. «C’est un privilège pour nous d’être ici pour apprendre de première main d’un pays qui a cumulé une solide expertise dans ce domaine», se félicite-t-il. Hajjar affirme être convaincu que la majorité des opérateurs privés sont plus efficaces que le public, en particulier dans la réalisation des projets d’infrastructures. «Mon opinion est confirmée par l’analyse des projets financés par la BID. Celle-ci montre que ces projets sont nettement plus performants que ceux du public avec un taux de réussite moyen de 86,5% contre 72,5% pour le public», détaille le patron de la BID qui regroupe 57 pays membres, dont le Maroc. Hajjar est allé un peu plus loin dans son analyse en affirmant que les projets PPP se sont avérés fructueux avec un taux moyen de réussite de 89%. «Concernant la période de mise en œuvre, la probabilité d’achever les projets PPP financés par la BID dans les délais impartis est 3,5 fois supérieure à celle des projets du secteur public», souligne Hajjar.
Rappelons que depuis sa création, la BID a soutenu des projets PPP dans ses 57 pays membres pour 3,93 milliards de dollars et dont le cofinancement a dépassé 45 milliards dans les services publics et financiers, les mines, l’énergie et la santé.       
Le Royaume dispose depuis 2015 d’un cadre juridique régissant les PPP. Ce dernier fait actuellement l’objet d’amendements en vue d’élargir ce mode à de nouvelles personnes morales publiques et instaurer une commission nationale des PPP placée auprès du Chef du gouvernement. 

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