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Accueil next Les champions d'automne

Un matelas financier confortable

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Du fait du retrait des Etats et du renouveau du paradigme du marché, les entreprises publiques ont été amenées à relever un défi de taille. Souplesse, réactivité et efficacité sont les principes cardinaux que ces unités productives ont adoptés avec une certaine célérité. Une démarche qui aura été relayée par la canalisation d'investissements tout à la fois productifs et conséquents.

En effet, l'année 2006 a été marquée par un essor des investissements de ces entreprises qui a dépassé le chiffre record de 40 milliards de dirhams en progression de 26,8% par rapport à 2005, sous l'effet de l'intensification des investissements dans les infrastructures autoroutières, portuaires, ferroviaires et aéroportuaires, en matière d'habitat social.

S'inspirant de la rationalité et l'efficacité d'un management privé, les entreprises publiques doivent leur pérennité au mouvement des libéralisations sectorielles et des opérations de partenariats public-privé.
Les entreprises publiques marocaines ont ainsi contribué à la concrétisation de grands chantiers structurants qui ont rehaussé l'image de marque du pays, tout en impactant positivement la texture économique. Pour ne citer que les projets tels les villes nouvelles, le Port de Tanger-Med, les autoroutes et les terminaux aéroportuaires.

Chiffres à l'appui, les principaux indicateurs d'activité et les performances économiques et financières de ces unités ont évolué au vert.
Véritable baromètre de l'économie nationale, la bonne tenue de leurs fondamentaux démontrent une croissance soutenue dépassant souvent les deux chiffres, notamment dans les secteurs liés à l'énergie électrique, aux phosphates, au tourisme, au transport et à l'habitat.

En 2006, le secteur a contribué à hauteur de 7,1% à la formation du PIB et près de 25% à la FBCF (formation brute du capital fixe). Le chiffre d'affaires du secteur a dépassé les 121 MMDH, en hausse de 11,1%. Les résultats nets ont atteint 8,3 MMDH, en progression de 11,1% par rapport à 2005. Une tendance confortée par la hausse des bénéfices de la CNSS, du Groupe CDG, de l'ONCF, de l'ANCFCC, du CAM et de l'ONEP.

Les hausses enregistrées ont été atténuées par le recul des bénéfices de la CMR , de l'ONDA et de la RAM.

Le résultat net global a été, toutefois, biaisé par les résultats déficitaires, notamment de l'ONE et de l'ORMVAD. L'office de l'électricité a en effet signé une perte de 1.734 MDH contre une perte de 241 MDH en 2005 du fait de l'augmentation de charges financières (+26,2%), de l'apurement du litige fiscal et des provisions relatives aux engagements de retraite.

ONCF et OCP, des SA

À la fin de l'année 2006, l'État contrôle majoritairement, directement ou indirectement, 673 entités contre 687 en 2005. Le portefeuille comprend 257 établissements publics et 416 sociétés réparties entre 88 sociétés d'Etat, 131 filiales publiques et 197 sociétés mixtes. Le groupe CDG est l'actionnaire public majoritaire dans plus de 24% des sociétés.

Le trésor public détient, lui, une participation directe dans 16% des sociétés et plus de 80% des sociétés sont contrôlées par le trésor public et dix holding publics (CDG, OCP, BCP, RAM, ONHYM, Somed, Comanav, Salima holding, CMKD…). Des opérations de privatisation d'envergure ont été réalisées, en 2006, concernant les sociétés Itissalat Al Maghrib, Comanav et Drapor.

Pour ce qui est de l'avenir, les recettes de privatisation prévisionnelles de 2008, sont estimées à 3.000 MDH. Elles correspondent, en plus des opérations en cours, à la cession des participations publiques détenues dans le capital des sociétés Sonacos et SCS.

Les opérations de privatisation en cours portent sur les sociétés Biopharma, SSM, Sococharbo, BTNA et Cotef, pour lesquelles, des missions d'évaluation, de placement et d'assistance juridique pour la privatisation sont en cours.

S'agissant des perspectives, et outre Sodep dont les textes de création prévoient son transfert au privé conformément à la réglementation en vigueur, la privatisation et/ou l'ouverture de capital pourrait concerner de nouvelles sociétés ayant été identifiées pour être proposées à l'inscription éventuelle sur la liste des privatisables.
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