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Le sérieux de l'initiative marocaine face à la vacuité des thèses polisariennes

La dernière résolution de l'ONU conforte la consistance de la proposition du Maroc

Encore une fois, le Maroc est conforté dans son engagement en faveur de l'autonomie dans ses provinces du Sud comme solution à un conflit factice qui n'a que

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Une reconnaissance des efforts consentis par le Maroc pour débloquer la situation et s'engager dans des négociations directes avec le polisario en présence de l'Algérie et la Mauritanie comme parties prenantes au dossier.

Si cette nouvelle résolution s'inscrit dans la continuité de celle de 1754, adoptée le 30 avril dernier,
elle précise les développements survenus depuis lors et appelle les deux parties à en tenir compte. Il s'agit surtout
des efforts réalisés depuis 2006 et l'évolution que le dossier a connue durant les derniers mois.

A ce sujet, nul n'est en mesure de contester les mérites de la proposition marocaine accordant une large autonomie à la région du Sahara. En atteste le contenu de la résolution 1783 qui la qualifie encore une fois de sérieuse et crédible pour aller de l'avant vers un règlement définitif.

Elle appelle à une solution politique négociée pour aller outre les voies précédemment prospectées, débouchant sur une impasse.
Cette deuxième résolution s'inscrit, également, en droite ligne dans la préparation d'un troisième round de pourparlers entre le Maroc et le front du polisario sous l'égide du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon.

Les précédentes rencontres ont eu lieu au domaine de Greentree à Manhasset (banlieue new-yorkaise) respectivement les 18 et 19 juin et les 10 et 11 août derniers. Dans les deux rendez-vous, les membres de la délégation marocaine se sont distingués par le sérieux de leur démarche, confiants quant à l'importance de leur copie.
Cette première prise de contact entre les deux parties a montré le gap qui existe entre un polisario qui ressasse les mêmes thèses révolues et un Maroc dont la souveraineté ne l'a pas exempté pour autant d'offrir une réelle perspective de règlement. Cette situation n'a pas manqué de déteindre sur le comportement des Polisariens.

Ces derniers n'ont pas eu de gêne, lors du deuxième round, de fausser les règles du jeu en accordant des déclarations décousues et sans fondement à la presse en pleines négociations. En agissant de la sorte, ils espéraient infléchir le cours des choses et par une fuite en avant, influencer l'opinion internationale à coup d'intox.

Constaté sur place par Le Matin, l'ire des «négociateurs» du polisario a été à peine contenue lorsque les experts des Nations unies ont présenté aux parties concernées deux exposés sur des problématiques spécifiques comme les ressources naturelles et l'administration locale dans les provinces du Sud.

Cette initiative émanant de Peter Van Walsum, l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara, a montré tout l'intérêt que les Nations unies portent à l'initiative marocaine d'autonomie. Certains observateurs ont vu dans cette évolution le début d'une prise en compte sérieuse de la position marocaine permettant d'aborder, par la suite, le vif du sujet.

Mieux encore la 4e commission de l'ONU sur le Sahara, tenue durant la première semaine d'octobre, a enfoncé le clou en appuyant la copie marocaine. Par contre, les participants à cette commission ont renvoyé celle algéro-polisarienne à plus de sérieux et, en même temps, érigé l'autonomie élargie en cadre adéquat pour la poursuite des pouparlers. Soutenu mondialement, le caractère courageux de la proposition marocaine isole la partie algérienne et son appendice qui faute de mieux alimente une fausse querelle sur le choix du lieu du 3e round.

Une proposition concertée

Dans son discours de novembre 2005 à l'occasion du 33e anniversaire de la Marche Verte, le Souverain a jeté les bases d'une «solution politique négociée qui confère à nos provinces du Sud une autonomie permettant à leurs populations de gérer leurs propres affaires régionales dans le cadre de la souveraineté du Royaume». Cette solution a fait l'objet d'une large concertation avec les partis politiques et la population, surtout les citoyens sahraouis à travers le Conseil royal consultatif des affaires sahariennes (Corcas).

Par ailleurs, le discours royal historique de Laâyoune en mars 2006 a été l'occasion d'appeler les fils des provinces du Sud à engager une réflexion sur le contenu de la proposition d'autonomie.
Et c'est en avril dernier que le Royaume a soumis sa copie au secrétaire général des Nations unies. De prime abord, le texte en question a rappelé que depuis 2004, le Conseil de sécurité n'a eu de cesse d'appeler les parties et les Etats de la région à continuer de coopérer pleinement avec l'ONU pour mettre fin à l'impasse et
progresser vers une solution politique.

Toutefois, à l'issue du 2e round de Manhasset, la délégation marocaine a fait remarquer qu'après deux jours de pourparlers, le Royaume ne peut qu'exprimer sa déception. Le polisario n'a pas pu saisir la chance de s'inscrire dans une solution politique de ce dossier. Face à une telle situation, le Maroc se trouve dans son droit, comme l'a annoncé le ministre de l'Intérieur Chakib Benmoussa, de réitérer son appel à la communauté internationale et à l'ONU pour établir un recensement précis et général des populations des camps de Tindouf afin de leur permettre d'exprimer librement leur volonté d'intégrer volontairement la mère patrie, conformément aux fondamentaux du Haut commissariat aux réfugiés.

En effet, tout le monde connaît les conditions
difficiles et inhumaines dans lesquelles ces populations essaient de survivre.

Le pire est que le front mène une politique d'embargo informationnelle à leur égard, principalement sur la pertinence de l'autonomie pour mettre fin à leur calvaire.
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Les grandes lignes de la copie marocaine

La proposition marocaine d'une autonomie pour ses provinces du Sud a été élaborée en 35 points.
En voici les principales composantes :
- L'initiative garantit à tous les Sahraouis, à l'extérieur comme à l'intérieur, toute leur place et tout leur rôle, sans discrimination ni exclusive, dans les instances et institutions de la région.

- Les populations du Sahara géreront elles-mêmes et démocratiquement leurs affaires à travers des organes législatif, exécutif et judiciaire dotés de compétences exclusives.
Elles disposeront des ressources financières nécessaires au développement de la région dans tous les domaines et participeront, de manière active, à la vie économique, sociale et culturelle du Royaume.

- L'Etat conservera ses compétences dans les domaines régaliens, en particulier la défense, les relations extérieures et les attributions constitutionnelles et religieuses de Sa Majesté le Roi.
- L'initiative marocaine, inspirée par un esprit d'ouverture, tend à créer les conditions d'un processus de dialogue et de négociation débouchant sur une solution politique mutuellement acceptable.

- Le statut d'autonomie, résultat des négociations, sera soumis à une consultation référendaire des populations concernées, conformément au principe de l'autodétermination et des dispositions de la Charte des Nations unies.

- De surcroît, la Constitution marocaine sera révisée, le statut d'autonomie y sera incorporé comme gage de sa stabilité et de sa place particulière dans l'ordonnancement juridique national.

- Le Royaume prendra toutes les mesures nécessaires afin d'assurer aux personnes qui seront rapatriées une réinsertion complète au sein de la collectivité nationale, dans des conditions garantissant leur dignité, leur sécurité et la protection de leurs biens.

- A cette fin, le Maroc adoptera notamment une amnistie générale excluant toutes poursuites, arrestation, détention, emprisonnement ou intimidation de quelque nature que ce soit, fondées sur des faits, objet de l'amnistie.
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