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Bush et Merkel pensent qu'il y a une solution diplomatique

Les Etats-Unis et l'Allemagne pensent qu'il y a une solution diplomatique au différend nucléaire avec l'Iran même s'il faudra peut-être imposer de nouvelles sanctions internationales pour faire plier Téhéran, a affirmé samedi à Crawford la chancelière Angela Merkel.

Bush et Merkel pensent qu'il y a une solution diplomatique
Angela Merkel et le Président américain George W. Bush promènent dans la brousse en dehors de son bureau du ranch de Crawford, au Texas, pour une conférence de presse conjointe. Photos : AFP
"Nous devons penser à de nouvelles sanctions", si l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et les efforts diplomatiques entrepris par l'Union européenne échouent à convaincre l'Iran de se plier aux exigences de la communauté internationale, a déclaré Mme Merkel, après deux jours de Sommet avec le Président George W. Bush dans son ranch du Texas (sud).

"Nous pensons que ce problème peut être résolu diplomatiquement", a néanmoins souligné la chancelière lors d'une conférence de presse conjointe avec le Président George W. Bush.

Les Occidentaux soupçonnent le programme nucléaire iranien d'être destiné à la fabrication de l'arme atomique, ce que Téhéran dément de manière véhémente.

La communauté internationale a déjà imposé tout un éventail de sanctions économiques et diplomatiques mais pour l'instant le régime iranien refuse de se plier à ses exigences.

Les Etats-Unis militent fortement pour un troisième train de sanctions mais la Russie comme la Chine souhaitent laisser du temps à l'AIEA pour faire son travail d'évaluation avant de passer à l'acte. Washington a déjà choisi d'alourdir unilatéralement les sanctions et demande à ses alliés européens de faire de même. Les Français sont favorables à l'idée mais jusqu'à présent les Allemands ont affiché leur préférence pour des sanctions décidées à l'Onu.

Mme Merkel a reçu un traitement de choix depuis son arrivée vendredi à la résidence des Bush de "Prairie Chapel", en compagnie de son époux.

La secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice s'est jointe au président et à la chancelière pour évoquer, outre le dossier iranien, le processus de paix au Moyen-Orient, les efforts pour stabiliser l'Afghanistan, l'avenir du Kosovo, la Birmanie et la crise politique au Liban.

Soucieuse d'éviter les crispations, la Maison-Blanche avait mis en sourdine les critiques passées sur le refus de Berlin d'élargir la présence des forces allemandes en Afghanistan et a assuré que M. Bush allait chercher à dissiper les craintes d'une attaque contre l'Iran.

"Stratégiquement, nous sommes sur la même longueur d'onde. Tactiquement, il y a quelques légères différences", a déclaré vendredi le porte-parole du Conseil national de sécurité de la Maison- Blanche, Gordon Johndroe, qui a minimisé la probabilité d'une avancée majeure.

L'Afghanistan, où quelque 3.000 soldats de la Bundeswehr sont déployés dans le nord du pays, fait aussi partie des sujets épineux, même si le porte-parole américain a refusé de réitérer les critiques américaines contre son partenaire allemand au sein de l'Otan, qui a refusé de déployer ses soldats dans le sud pour combattre l'insurrection talibane.

M. Bush devait aussi emmener Mme Merkel en promenade car "il aime emmener les visiteurs faire un tour et leur montrer le ranch", selon son porte-parole.

Les relations entre les Etats-Unis et l'Allemagne s'étaient nettement refroidies sous le mandat du prédécesseur de Mme Merkel, Gerhard Schröder, qui s'était fermement opposé à l'invasion de l'Irak en 2003.

Mais M. Bush est connu pour avoir un faible pour Mme Merkel, arrivée au pouvoir en novembre 2005 et qui avait partagé avec lui en juillet 2006 en Allemagne, dans sa circonscription électorale, un barbecue de sanglier.
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