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Ban Ki-moon et Lula discutent du réchauffement climatique

Le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon et le Président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva ont discuté lundi des possibilités d'action concertée pour affronter les changements climatiques.

Ban Ki-moon et Lula discutent du réchauffement climatique
Le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon est accueilli par le du Président Brésilien Lula da Silva au Palais d'Itamaraty, à Brasilia. Photos : AFP
Selon Ban Ki-moon, Lula "a exprimé son ferme soutien à l'idée que la communauté internationale travaille de manière conjointe face au réchauffement global", à la suite d'une rencontre au siège du ministère brésilien des Affaires étrangères à Brasilia.

Le Brésil est l'une des étapes de la tournée d'une semaine qu'effectue M. Ban en Amérique latine et en Antarctique pour se faire une idée sur place des effets du réchauffement de la planète et des réponses qu'y apportent les gouvernements de la région.

Peu avant d'embarquer à Brasilia pour une visite en Amazonie, le secrétaire général de l'Onu a indiqué à la presse que le président Lula lui avait assuré que les plantations de canne à sucre pour la production d'éthanol ne se substitueront pas aux plantations destinées à l'alimentation et qu'elles ne contribueraient pas à l'invasion de l'Amazonie par les plantations.

Le ministre brésilien des Affaires étrangères, Celso Amorim, a souligné que M. Ban aura l'occasion en Amazonie "de vérifier personnellement les efforts faits par le Brésil pour éviter la déforestation".

Selon M. Amorim, le Président Lula a informé Ban Ki-moon des récentes découvertes de vastes gisements de pétrole en mer par la compagnie Petrobas, tout en soulignant que le Brésil ne renoncerait pas à effectuer d'importants investissements pour développer l'utilisation des biocombustibles.

Après son arrivée dimanche au Brésil, le secrétaire général de l'Onu avait visité une usine de fabrication d'éthanol, combustible fabriqué à partir de la canne à sucre. Il a rendu hommage à cette occasion au "tranquille géant vert" qu'est le Brésil dans la lutte contre les changements climatiques.

Tout en rendant hommage à la technologie développée, Ban Ki-moon avait exprimé sa préoccupation au sujet de la conversion de cultures alimentaires en biocarburant.

Le mois dernier, le rapporteur des Nations unies pour le droit à l'alimentation, Jean Ziegler, avait estimé que l'utilisation de terres cultivables pour la production de combustibles équivalait à un "crime contre l'humanité", un "désastre" à la fois sur le plan de l'alimentation que sur celui de l'environnement.

"Il est clair que les biocarburants ont un potentiel bénéfique, et peut-être aussi négatif", a déclaré M. Ban dimanche, exprimant la crainte que les cultures, la faune et les forêts soient mises en péril par une production massive de biocombustibles.

Parallèlement à la visite de Ban Ki-moon, les principaux producteurs mondiaux de biocombustibles ont rendu publique lundi une lettre qui lui est adressée pour défendre "l'impact positif" de leur production sur l'environnement, en réponse aux critiques de M. Ziegler.

La lettre, signée par les associations de producteurs du Brésil (Unica), de l'Union européenne (Ebio), du Canada (CRFA) et des Etats-Unis (USRFA), affirme que "les biocombustibles ne conduisent pas à la famine", mais au contraire "génèrent des bénéfices économiques et sociaux" et "peuvent aider à combattre la crise climatique".

Le président brésilien et le secrétaire général de l'Onu ont également abordé au cours de leur rencontre la demande du Brésil de disposer d'un siège permanent au Conseil de sécurité de l'Onu, la situation à Haïti et au Moyen-Orient.

Selon une source de l'Onu ayant participé au déjeuner de travail, le président Lula a souhaité que de "nouveaux interlocuteurs", comme le Brésil, l'Inde et l'Afrique du Sud participent aux négociations de paix au Moyen-Orient.
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