À L’Atelier 21 ce 10 décembre, la rue est bondée et le voisinage tend le cou, curieux du tintamarre et de la foule qui se presse tant à l’extérieur qu’à l’intérieur de l’espace. Une troupe de Dakka Marrakchia y va d’un tumulte de tous les diables et autour d’elle, un public nombreux célèbre l’artiste qui danse au centre ! C’est que Hassan Hajjaj n’est pas un artiste comme les autres. Ce porte-voix d’une pop culture made in Morocco, dont les œuvres figurent dans les plus grands musées et collections du monde, reste profondément ancré dans sa culture, au plus proche des siens et de ses pairs. Le public fait d’artistes et d’intellectuels présents en nombre n’est pas pour le démentir. Et quelle belle exposition pour ces acrobates !
La présente exposition n’est en fait qu’un rappel de cette collaboration fructueuse et un hommage à ces artistes du cirque qui méritent amplement cette mise en lumière et en vives couleurs.
Aujourd’hui, il est impossible de passer à côté de ses portraits vibrants de figures urbaines vêtues de créations aux motifs géométriques et exubérants. Son style coloré, inspiré de l’art populaire et du street art, a séduit des stars du monde et autres anonymes qui se mettent en scène avec autant de classe et d’exubérance. Ses clichés ornent les collections du Brooklyn Museum (États-Unis), du Musée d’art du comté de Los Angeles (États-Unis), du British Museum (Royaume-Uni), du Musée Victoria et Albert (Royaume-Uni), du Musée Guggenheim (Émirats arabes unis), de la Collection Barjeel (Émirats arabes unis) et de la Maison européenne de la photographie (France).
À Marrakech, un petit tour à Riad Yima ou à l’Espace culturel Jajjah, à Sidi Ghanem, donne à voir un bel aperçu des créations de l’artiste. Hassan Hajjaj tend, également, la main aux jeunes talents marocains, en les exposant dans ces espaces, pour leur offrir la visibilité qu’ils méritent, dans un écosystème pas toujours facile à pénétrer pour les artistes émergents.
Une rencontre sur le fil
Si les portraits de stars mondiales qui ont posé pour Hajjaj vous font rêver, la série de photos des acrobates n’a rien à envier à Madonna, à Cardi B, ou encore à Billie Ilish... Car nos saltimbanques ont de la grâce. De leurs postures sophistiquées se dégagent le naturel du performateur aguerri et l’élégance du gymnaste. Et l’œil esthète de Hassan Hajjaj sait reconnaître la beauté et la sublimer par une scénographie inimitable.C’est en 2018 que l’idée d’une collaboration avec les acrobates est née, fruit d’une rencontre à Londres avec Sanae El Kamouni, directrice artistique du Groupe acrobatique de Tanger, et Maroussia Diaz Verbèke, circographe et elle-même funambule et jongleuse. D’un échange passionné, l’idée de concevoir une œuvre transcendant les frontières artistiques et culturelles voit le jour et se met en place dès 2019. Le spectacle «Fiq !» est alors supervisé par Hassan Hajjaj, qui crée une scénographie percutante, des costumes vibrants et ces photographies captivantes immortalisant l’énergie des jeunes acrobates.La présente exposition n’est en fait qu’un rappel de cette collaboration fructueuse et un hommage à ces artistes du cirque qui méritent amplement cette mise en lumière et en vives couleurs.
L’artiste total
Il a longtemps été surnommé le «Andy Warhol marocain» et si la référence est tout à fait flatteuse, elle ne rend pas justice au parcours exceptionnel de ce natif de Larache qui part à Londres dans les années 1970, pour se frotter à une scène british très éclectique. Sa carrière commence dans la mode et la photographie, mais très vite, il est rattrapé par les influences de sa terre mère. L’esthétique traditionnelle marocaine s’insinue dans ses œuvres, pour se mélanger aux codes internationaux, lui conférant une signature unique, inimitable...Aujourd’hui, il est impossible de passer à côté de ses portraits vibrants de figures urbaines vêtues de créations aux motifs géométriques et exubérants. Son style coloré, inspiré de l’art populaire et du street art, a séduit des stars du monde et autres anonymes qui se mettent en scène avec autant de classe et d’exubérance. Ses clichés ornent les collections du Brooklyn Museum (États-Unis), du Musée d’art du comté de Los Angeles (États-Unis), du British Museum (Royaume-Uni), du Musée Victoria et Albert (Royaume-Uni), du Musée Guggenheim (Émirats arabes unis), de la Collection Barjeel (Émirats arabes unis) et de la Maison européenne de la photographie (France).
À Marrakech, un petit tour à Riad Yima ou à l’Espace culturel Jajjah, à Sidi Ghanem, donne à voir un bel aperçu des créations de l’artiste. Hassan Hajjaj tend, également, la main aux jeunes talents marocains, en les exposant dans ces espaces, pour leur offrir la visibilité qu’ils méritent, dans un écosystème pas toujours facile à pénétrer pour les artistes émergents.