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Le Sud aussi doit prendre ses responsabilités

Un effort des pays développés pour réduire leurs émissions de CO2 ne suffira pas à protéger l'environnement, les pays pauvres et émergents doivent également prendre leurs responsabilités, selon un rapport publié lundi par une ONG américaine spécialisée dans le développement.

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"Les émissions cumulées des pays en développement sont déjà suffisamment importantes pour mettre en péril la stabilité climatique, quelle que soit l'action des pays riches", indique cette étude du Center For Global Development (CGD).

Ces travaux, publiés à l'occasion de l'ouverture de la conférence des Nations unies sur le changement climatique à Bali (Indonésie), "montrent que la croissance liée à l'énergie fossile dans les pays émergents, ajoutée aux niveaux déjà élevés d'émissions dues à la déforestation dans les pays en développement, conduira à la catastrophe bien avant que ces pays n'atteignent les niveaux de revenus des pays riches".

Ces conclusions vont à l'encontre de l'opinion communément admise selon laquelle c'est d'abord aux pays riches de faire un effort dans ce domaine, parce que les pays émergents sont les premières victimes du réchauffement climatique et que leur développement économique et social est prioritaire.

Selon des projections réalisées grâce aux modèles du panel de l'Onusur le climat (Giec), même si l'on exclut les pays développés, les émissions cumulées des pays du Sud dépasseront en 2040 le niveau actuel total d'émissions (387 ppm, parties par million), note le CGD.

En 2060, ces émissions dépasseront le seuil de 450 ppm, auquel le Giec associe "de vastes effets irréversibles" et d'ici la fin du siècle, celui de 600 ppm, "largement au-delà de la zone de danger vers un changement climatique catastrophique", détaille l'ONG dans un communiqué.

"Découvrir que le Sud est en route pour créer sa propre crise en matière de réchauffement climatique ne doit pas autoriser les pays riches à faire preuve de complaisance, ni leur servir de prétexte pour ne rien faire en ayant bonne conscience", a toutefois mis en garde Nancy Birdsall, président du CGD.
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