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La transparence financière, un maillon essentiel pour la sécurisation de l'investissement

La transparence financière est l'affaire de tous qui implique l'ensemble des parties concernées, et un maillon essentiel pour la sécurisation de l'épargne et de l'investissement, a affirmé Fessal Kohen, président du Conseil national de l'Ordre des experts comptables du Maroc (OEC).

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Afin d'atteindre un niveau élevé de transparence, les sociétés sont appelées à se conformer aux normes de bonne gouvernance et à s'impliquer sérieusement dans la définition de leur système de contrôle interne, des modes de gestion de la communication et de mise à disposition des informations financières et comptables entre les mains des associés et actionnaires, a-t-il ajouté, jeudi soir à Marrakech, à l'ouverture du 5e Congrès de l'Ordre des experts comptable du Maroc.

"Cela implique également de la part de l'Etat une mise à niveau de ses textes de loi qui régissent, entre autres, le droit des affaires, les sociétés commerciales, le code de commerce, la sécurité financière, la loi comptable, la loi fiscale et la mise à niveau des PME/PMI, a-t-il poursuivi.

M. Kohen a souligné dans ce sens que la transparence financière exige également des régulateurs nationaux, l'exercice des contrôles que leurs confère la loi et les règlements en vigueur, tout en continuant à mettre à jour leurs prérogatives et les obligations qui s'y attachent en s'arrimant sur les législations internationales.

Pour sa part, le ministère de la justice doit œuvrer au renforcement de la formation au profit de ses ressources humaines sur tous les nouveaux dispositifs, législatifs et réglementaires, a-t-il estimé, notant qu'il incombe aux professionnels une mise à jour continue des standards de travail (normes d'audit et de contrôle) et une mise en œuvre des procédures internes de contrôle qualité au sein des cabinets.

Evoquant la question de la transparence financière et comptable de l'Etat, le Trésorier général du Royaume, Saïd Ibrahimi a, de son côté, souligné que malgré les acquis indéniables et incontestables réalisé par le Maroc en la matière, "des progrès restent à réaliser dans quelques domaines pour que les finances publiques soient gérées dans des conditions de transparence conformes aux meilleurs pratiques internationales".

"Les améliorations prioritaires, et qui peuvent être accomplies à moyen terme, concernent la modernisation de la comptabilités de l'Etat à travers notamment la mise en place du nouveau plan comptable de l'Etat", a-t-il expliqué, relevant que "la transparence, la fiabilité et la qualité de l'information financière et comptable en dépendent".

Le vice-président de la Cour des comptes, Abdellah Serhane a indiqué que le contrôle des finances publiques au Maroc se caractérise par la multiplicité des intervenants et la variété de ses modes d'application, mais vise les mêmes objectifs à savoir l'efficacité et la transparence au niveau de la gestion.

Il a mis l'accent sur le foisonnement de réformes qu'a connu le Maroc lors de la dernière décennie et qui visent l'amélioration du cadre institutionnel national, soulignant l'importance de la réforme du contrôle juridictionnel des finances publiques.

M. Serhane a donné, à ce propos, un aperçu sur l'évolution du cadre institutionnel du contrôle juridictionnel au Maroc, les principales innovations introduites au niveau de ce contrôle et l'impact de la réforme sur la transparence et la gestion des finances publiques.

Mohamed Chaibi, vice- président général de la CGEM, a évoqué la transparence en tant que concept transversal ayant trait à la production d'informations exactes, accessibles à tous, pouvant faire l'objet de benchmarking, révélateur de la gestion d'une entreprise ou d'un marché et qui dicte une véritable réforme pour les entreprises marocaines.

"Une telle réforme, si elle est aujourd'hui souhaitable et nécessaire car dictées par les impératifs internationaux, elle ne se conçoit pas, en revanche, comme un modèle-type près à l'usage", a-t-il fait remarquer. Lors de la séance inaugurale de ce congrès de deux jours, l'Ordre des experts comptables du Maroc a conclu deux conventions de partenariat, l'une avec l'Agence nationale pour la promotion de PME et l'autre avec L'Institut supérieur de commerce et d'administration des entreprises (ISCAE).

La première convention porte sur la mobilisation des experts comptables pour accompagner les PME dans leur processus de modernisation compétitive.

Quant à la deuxième convention, elle vise la mise en place d'un cadre propice facilitant l'échange d'informations et d'expertises et l'organisation conjointe de colloques et de séminaires.

Initié sous le thème "La transparence financière : acquis et voies d'amélioration", ce congrès est l'occasion de débattre de thèmes tels que "Les banques et les assurances : modèles de transparence financière", "L'Etat, les entités publiques et les associations d'utilité publique face à la transparence financière" et "Expert comptable, contributeur actif à la transparence financière".
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