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Omar Kabbaj met en relief les réformes en cours au Maroc

Omar Kabbaj, conseiller de S.M. le Roi Mohammed VI, a mis en relief les réformes profondes et les grands chantiers en cours au Maroc, qui vit à l'heure d'une politique de développement social globale, intégrée et complémentaire au développement économique.

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Intervenant samedi à Sousse à l'occasion de la conférence internationale sur "l'entreprise maghrébine et l'Asie: défis et opportunités", M. Kabbaj a indiqué que le Maroc a pu mettre en place un cadre macro-économique stable et équilibré, réduire le déficit budgétaire de moins de 2 pc et réaliser, pour la première fois depuis six ans, un excédent du compte courant, grâce aux recettes du tourisme et aux transferts des travailleurs marocains à l'étranger.

Il a également souligné la hausse du volume des investissements étrangers, qui constituent 5 pc du PIB, des recettes du tourisme (10%) et des transferts des Marocains résidant à l'étranger (10%).

Les réformes de grande importance, réalisées dernièrement par le Maroc sous la conduite éclairée de S.M. le Roi à plusieurs niveaux, ont transformé le pays en des chantiers de développement économique et social, a affirmé le Conseiller du Souverain, rappelant l'adoption de plusieurs plans sectoriels comme le plan "Emergence" relatif au secteur industriel et aux zones industrielles particulièrement les zones franches, le plan "Azur" concernant le tourisme et visant à atteindre 10 millions de touristes en 2010 et le plan de l'artisanat qui emploie plus d'un million de personnes.

Il a évoqué en outre les projets réalisés ou en cours de réalisation dans le domaine des infrastructures, notamment les projets des autoroutes de Marrakech-Agadir et de Fès-Oujda qui seront reliées dans le futur à l'autoroute maghrébine et les projets de TGV et du port Tanger Med ainsi que l'élargissement de la capacité d'accueil de certains aéroports.

Evoquant le côté social, M. Kabbaj a mis en lumière l'initiative pilote lancée par S.M. le Roi et bénéficiant de Sa Haute sollicitude qui est l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH) et l'adoption d'une approche nationale de l'habitat social.

S'agissant des perspectives de coopération et de partenariat entre les entreprises maghrébines et asiatiques, il a noté que les relations entre les pays maghrébins et asiatiques et particulièrement les relations maroco-asiatiques sont de longue date, indiquant que le Royaume est en tête des pays importateurs du thé chinois et qu'il exporte des phosphates vers l'Inde.

M. Kabbaj a évoqué également le saut qualificatif réalisé par les pays asiatiques particulièrement le Japon, la Chine, l'Inde et la Corée du Sud après leur adoption de la politique d'ouverture sur les marchés extérieurs, et leur accès aux marchés européen et américain.

Il a relevé de même que les pays maghrébins, qui ont du faire face, à l'instar de leurs homologues asiatiques, à des crises d'endettement les ayant contraints de mettre en œuvre des programmes d'ajustement structurel très contraignants parfois, ont réussi à établir un cadre macro-économique équilibré notamment au début de ce siècle.

Il a fait savoir aussi que les pays asiatiques ont réussi à maîtriser leur taux de croissance démographique alors que les pays maghrébins n'ont pas pu le faire, même si le taux de natalité dans ces pays est aujourd'hui proche de celui enregistré en Europe.

Selon M. Kabbaj, le problème réside dans "la transition démographique" qui constitue, à côté d'autres facteurs, un obstacle au développement économique et influe sur le marché d'emploi. Il a souligné dans ce sens la politique d'ouverture poursuivie dans les pays du Maghreb et les réformes mises en œuvre dans différents domaines.

A cet égard, il a appelé à renforcer les acquis réalisés par ces pays dans le cadre de leurs relations avec l'Union européenne et mis l'accent sur la nécessité de diversifier et d'étendre ces relations aux pays africains subsahariens à travers le renforcement de la présence des entreprises maghrébines dans cet espace prometteur.

L'augmentation du rythme de croissance dans les pays maghrébins requiert une plus grande complémentarité de leurs économies et leur intégration régionale, qui n'est plus une revendication locale, a estimé M. Kabbaj, précisant que l'absence de cet espace cause une perte de deux points du taux de croissance dans chaque pays maghrébin.

Il a rappelé que les échanges entre les pays de l'Union du Maghreb arabe sont les plus faibles parmi les groupements régionaux, variant entre 2 et 3%, alors que leurs échanges avec les pays d'Asie varient entre 30 et 40% et avec ceux de l'Union européenne entre 60 et 70%.

A cet égard, il a recommandé d'accorder de l'aide aux PME et à les encourager à se regrouper dans le cadre de consortiums pour pouvoir accéder aux marchés extérieurs, précisant que le problème des liaisons maritimes, y compris avec l'Asie, ne se pose plus, grâce au port Tanger Med dont la capacité d'accueil sera doublée.

M. Kabbaj a insisté sur la nécessité de consolider les partenariats avec les clients traditionnels, qui sont liés aux pays maghrébins par des accords de libre échange en vue de promouvoir une production qui respecte les règles d'origine, d'élargir ces partenariats à l'Asie et à l'Afrique subsaharienne et d'œuvrer pour attirer des investissements étrangers directs.
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