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L'ambition du Maroc est de devenir un pays industriel multisectoriel

L'ambition aujourd'hui du Maroc, qui connaît une croissance moyenne de 5% sur les cinq dernières années, est de devenir un pays "industriel multisectoriel" et de développer d'autres secteurs d'activités comme l'automobile, l'aéronautique et la métallurgie, a souligné Moulay Youssef Alaoui, président de la Fédération des industries métallurgiques, mécaniques et électroniques (Fimme).

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S'exprimant, jeudi à Villepinte (région parisienne), lors d'une conférence sous le thème "Le nouveau Maroc industriel : infrastructures et compétences", initiée dans le cadre de la 37e édition du Salon international de la sous-traitance industrielle (Midest) auquel prennent part une vingtaine de sociétés marocaines spécialisées, Moulay Youssef Alaoui a formé le souhait de voir dans les prochains mois une multitude de PME européennes investir au Maroc.

Il a, dans ce contexte, signalé que plus de la moitié des entreprises marocaines présentes au "Midest" sont soit des filiales d'entreprises européennes ou des partenariats franco-marocains.

Le conférencier a, d'autre part, fait observer que les cinq dernières années au Maroc ont été marquées par des réformes importantes et stratégiques visant plus particulièrement la valorisation du capital humain, la promotion de l'emploi, la modernisation de l'économie et le développement des infrastructures, notant que plusieurs chantiers socio-économiques ont été réalisés en matière, notamment, de l'amélioration de l'environnement de l'économie, la dynamisation du secteur bancaire et de renforcement des infrastructures.

Le gouvernement marocain a pu identifier les secteurs clés qui seront les moteurs de demain et tracé les orientations stratégiques du Royaume dans le domaine industriel, a-t-il dit, faisant remarquer à cet égard que les secteurs émergeants identifiés concernent l'offshoring, l'automobile, l'électronique, l'aéronautique, l'agroalimentaire, la transformation des produits de la pêche et l'artisanat.

Après avoir souligné que les infrastructures et la formation sont deux facteurs essentiels et préalables pour tout investissement, Moulay Youssef Alaoui a indiqué que l'ambition de la Fimme, en partenariat avec tous les acteurs économiques concernés par la dimension industrielle du Maroc, "est de faire en sorte que les entreprises de ce secteur connaissent le même succès que celui enregistré dans le domaine touristique".

Le président de la Fimme a affirmé que cette conférence a pour finalité justement de démontrer que le Maroc industriel est "un choix pragmatique, réaliste et crédible".

Traitant de la stratégie "Compétences du Maroc", Rachid Belmokhtar, président de l'Université Al-Akhawayne et de l'Observatoire national pour le développement humain, a d'emblée rappelé les chantiers du Maroc en transformation, laquelle transformation, a-t-il expliqué, a commencé au début des années 1990 et s'est accélérée "très fortement" à partir des années 2000.

Dans ce cadre, il a indiqué que nombre de chantiers structurants et intégrés sont actuellement en cours, dont le programme des infrastructures (ports, aéroports, autoroutes), le plan de la gouvernance (nouveau concept d'autorité, e-gov), l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH), le programme "Emergence" et le plan "Azur".

La stratégie "Compétences" s'inscrit dans le sillage de tous ces chantiers, a-t-il précisé, avant de souligner que la politique du Maroc en la matière est "une politique volontariste et ciblée".

M. Belmokhtar, qui s'est attardé sur les lignes de force du programme "Emergence", a fait savoir que les besoins sont énormes et que le secteur de l'automobile avec le projet "Renault-Nissan", par exemple, générera environ 46.000 emplois, dont 7.000 cadres et quelque 2.000 ingénieurs.

Pour ce qui est de l'aéronautique, il a fait savoir que ce secteur emploie aujourd'hui quelque 5.000 personnes et que ce nombre est appelé à connaître une progression notable pour atteindre 11.000 en 2010 et 22.000 en 2014 et que le nombre d'ingénieurs passera de 500 à respectivement 1.100, puis 2.200.

La stratégie "Compétences", qui se décline en de multiples initiatives, dont la première est celle de la formation de 10.000 ingénieurs, est une stratégie de développement intégré qui prend en compte les besoins présents et à venir des entreprises, a conclu M. Belmokhtar.

Pour sa part, M. Saïd El Hadi, président du directoire de "Tanger-Med SA", a expliqué "la logique de rupture" qui se fait aujourd'hui au Maroc dans plusieurs secteurs, soulignant que le port Tanger-Med est "un très bon exemple" dans la mesure où cette région connaît à présent la plus grande croissance en matière d'investissements industriels dans le Royaume.

Le lancement de ce projet d'envergure a été dicté notamment par l'emplacement géographique extrêmement important qu'est le détroit de Gibraltar, premier carrefour maritime mondial et trait d'union entre l'Europe et l'Afrique, a-t-il expliqué, faisant observer que le Maroc a voulu profiter de cette position géostratégique pour créer une plateforme logistique et industrielle de grande taille qui desserve l'Europe, l'Afrique et peut toucher l'Amérique du Sud.

L'objectif étant, a-t-il ajouté, d'améliorer la compétitivité du territoire en utilisant les circuits mondialisés et de créer un nouveau pôle économique au Nord du Maroc.

Il a également relevé que le complexe portuaire Tanger-Med est étalé sur 1.000 hectares et sept kilomètres de littoral, notant que la première installation portuaire (Tanger-Med 1) est déjà opérationnelle alors que Tanger-Med 2, spécialisée en passagers et roulier, sera mise en service en 2009.

La participation marocaine à la 37e édition du "Midest" (13-16 novembre), qui se veut une plateforme de référencement de fournisseurs internationaux de sous-traitance industrielle, est encadrée par le Centre marocain de promotion des exportations (CMPE), en collaboration avec la Fimme et la Bourse nationale de sous-traitance industrielle et de partenariat (BNSTP).
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