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Le projet pilote a atteint ses objectifs

Le projet "Collèges, lycées et entreprises sans tabac" (CLES) initié, il y a une année, par l'Association Lalla Salma de lutte contre le cancer (ALSC), a atteint ses objectifs et ses perspectives sont prometteuses, a affirmé vendredi à Skhirat, le coordinateur du projet, Dr Youssef Chami Khazraji.

Le projet pilote a atteint ses objectifs
L'information, la sensibilisation et l'éducation, maîtres-mots de la stratégie de l'ALSC. (Photo : www.emarrakech.info)
"On peut dire que les résultats attendus ont été atteints", a notamment souligné Chami Khazraji qui présentait le Bilan et les perspectives du projet devant SAR la Princesse Lalla Salma, présidente de l'ALSC et ambassadrice de bonne volonté de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), qui présidait une journée d'étude et d'évaluation du projet, à l'occasion de la Journée mondiale sans tabac 2008.

Le projet CLES qui vient en renforcement de la loi anti-tabac 15-91 et qui a été lancé officiellement à Khémisset en novembre 2007, a intéressé, au cours de sa première phase, quatre entreprises, à savoir, Maroc Telecom, BMCE Bank, l'ONE et la société Eqdom, en plus de la Caisse nationale des organismes de prévoyance sociale Cnops, et concerné trois académies régionales de l'éducation et de la formation des régions de Rabat-Salé-Zemmour-Zaërs, de Souss-Massa-Drâa et du Grand Casablanca, soit 31 établissements scolaires.

Dans une déclaration à la MAP, M. Chami s'est félicité que les élèves aient totalement adhéré à ce projet puisque, a-t-il dit, "les activités ont été planifiés et exécutés par les élèves eux-mêmes qui en récoltent aujourd'hui les résultats".

Cette journée est également l'occasion, en plus de faire le bilan et d'étudier l'impact des effets de ce projet, d'appréhender ses perspectives d'extension, à partir des résultats obtenus, a-t-il indiqué, expliquant la démarche suivie, en ce sens le projet a concerné "deux modèles distincts, un destiné à l'entreprise et un autre aux collège et lycée, deux institutions tout a fait différentes, mais ayant pour point commun l'aménagement d'un plan anti-tabac".

Aujourd'hui, une année après le lancement du projet pilote CLES, chaque modèle dispose, d'ores et déjà, d'une Charte anti-tabac avec des règles à respecter, a-t-il ajouté, précisant que parmi celles-ci figurent notamment l'interdiction de fumer au sein des établissements mais aussi la mise en place de programme de prévention au niveau des établissements scolaires et de communication interne et externe au niveau des entreprises.

En plus de la Charte, le projet a permis la réalisation des audits tabac au niveau de tous les établissements scolaires et des entreprises concernées.

Il ressort de ces audits que le taux des fumeurs parmi les collégiens et les lycéens varie d'un établissement à l'autre et se situe entre 1pc et 25%, alors que chez les enseignants et le personnel administratif ce taux varie entre 3 et 25%.

Il en ressort également que 95% des élèves souhaitent un lycée ou collège sans tabac. Ils sont 70% parmi la catégorie des fumeurs à formuler ce souhait, et ces indicateurs sont positifs et encourageants, a souligné l'intervenant.

Au niveau de l'entreprise, le taux des fumeurs est très variable et se situe entre 10 et 40% en fonction du type d'entreprise.

Des efforts ont été déployés au niveau de la formation puisque ce sont 60 médecins et 16 assistantes sociales qui ont été formés en tabacologie et en sevrage tabagique.

Il a été également procédé à la création de consultations spécialisées de sevrage tabagique au niveau des centres de santé des provinces cibles, afin d'aider les jeunes collégiens et lycéens fumeurs à abandonner leurs habitudes tabagiques.

En matière de formation toujours, quelque 60 professeurs et 25 cadres paramédicaux ont reçu un apprentissage en techniques d'animation de groupe. Des élèves éducateurs pairs, à raison d'un éducateur pair pour 20 élèves, ont également bénéficié de formation. Ces éducateurs pairs ont ainsi procédé à la création de clubs de santé anti-tabac où sont planifiés et/ou organisés des programmes de sensibilisation aussi bien pour les établissements scolaires que les quartiers voisins, autour de tables rondes, conférences, ateliers de dessins, compétitions de sport collectif et réalisation de films, planifiées et organisées par des élèves et des professeurs avec l'encadrement des ministères de la Santé et de l'Education nationale.

Pour ce qui est des entreprises, l'ALSC vise, à travers son projet, à soutenir et à accompagner les entreprises partenaires à mettre en place des services et pratiques de prévention et de sevrage tabagiques en déployant des plans antitabac adaptés au contexte de chacune des entreprises.

D'autres entreprises ont formulé le voeu d'adhérer à ce projet. Il s'agit de Total, d'Attijariwafa bank et des filiales de l'ONA, avec lesquelles, des réunions préparatoires ont déjà eu lieu avec les services sociaux.

Concernant les perspectives d'avenir, l'ALSC se fixe, également, pour objectif d'étendre le projet, dès la prochaine rentrée scolaire à cinq autres régions, à Fès Boulemane, Laayoune-Boujdour-Sakia El Hamra, Marrakech-Tensift El Haouz, Meknès-Tafilelt et Tanger-Tétouan.

L'évaluation et l'état des lieux est en cours.

Il est prévu de démarrer la formation en tabacologie et sevrage tabagique dès le mois de juin, de quelque 80 médecins et 60 infirmiers. Quant à la formation en information éducation et Communication autour des thèmes de la lutte anti-tabac intéressera 200 professeurs et 20 cadres paramédicaux.

Pour le Pr Moulay Tahar Alaoui, président du Conseil de l'ordre national des médecins et président du comité scientifique de l'ALSC, "aussi bien les entreprises que l'éducation nationale avaient besoin d'un encadrement, ce que l'ALSC a pu apporter". "Les élèves, en particulier les lycéens sont très demandeurs de ce type d'information, d'encadrement et de perspectives", a-t-il souligné.

"Quant aux entreprises, a-t-il dit à la MAP, elles ont considéré que c'est là le programme d'une entreprise citoyenne".
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